Saint-Epain

En face de la Deniserie se trouvent les tristes ruines du château de Montgoger. Ce fief, que l’on trouve aussi avec les orthographes Montgauger, Mongauger ou Mongoger, est cité en 1290 sous la forme Mons Gaugerii (la colline de Gaugerius) dans le cartulaire de l’évêché de Tours. Son premier seigneur connu est Philippe de Montgauger, dont la fille épousa Hugues II de Sainte-Maure. Les seigneurs de Sainte-Maure le conservèrent jusqu’à la fin du 15ème siècle.

Par la suite les propriétaires furent François de Baraton, époux d’Antoinette de Sainte-Maure et grand échanson de François 1er, puis Louis Bourgeois, médecin de François 1er et d’Henri II, qui l’avait acheté en 1544. Au 18ème siècle, il appartenait au duc César Gabriel de Choiseul-Praslin (1712-1785), ministre de Louis XV, petit-fils, par sa mère, de Gabriel Henri de Beauvau, comte de Crissé et seigneur de Montgauger. Le château « l’une des plus belles maisons de notre royaume », selon Louis XIII, abrita vraisemblablement  des faux-monnayeurs à la fin de l’ancien régime.

Au 19ème siècle, il appartenait à Martial Hippolyte Artur de la Villarmois (1777-1856), descendant, par sa mère des Choiseul-Praslin et ancien officier de marine de Louis XVI, dont le tombeau familial se trouve dans le cimetière de la commune.

Le château brûla une première fois en 1883, puis une seconde fois en 1843, alors que l’aile encore habitable avait été réquisitionnée par l’armée allemande.

Outre les ruines du château, qui ne peuvent être visitées, il reste aujourd’hui, au nord, la grosse tour ronde de l’ancien châtelet d’entrée, qui, à l’origine, était une tour d’angle du couvent de l’Homelaye (voir ci-après).

De l’autre côté, au lieu-dit la Nouvelle Porte, le châtelet d’entrée du 16ème siècle, avec deux tours rondes encadrant le porche, a encore fière allure.