Départ de Manaus
Tandis que je descends lentement l’Amazone,
Je songe à toi ma jolie amazone !
La nuit inéluctable brusquement arriva
Mais resplendissante la lune se leva
Juste au moment où les noires eaux
Du sombre Rio Negro
Heurtèrent le Salimoens d’une clarté peu sûre :
Pénétration de l’ébénéenne beauté dans la blancheur impure.
Tout est noir maintenant,
De trois noirs différents :
L’eau aux reflets moirés,
Les ombreuses bandes des deux rives lointaines,
Le ciel qui se souvient de la beauté du jour.
Parfois, au loin, des éclairs silencieux lancent une flamme
Qui déchire la nuit s’ouvrant comme une femme.
De grands oiseaux inconnus se battent en criant,
Puis tout s’endort paisiblement.
Tandis que je descends lentement l’Amazone
Je rêve à toi et, malgré la chaleur, je frissonne.
Manaus, le 16 avril 2003
catou13 a écrit le :
C’est très doux, on s’y croirait !
unevilleunpoeme a écrit le :
N’hésitez pas à jeter un oeil sur le site http://unevilleunpoeme qui peut vous intéresser.
yseut a écrit le :
Un petit coucou parisien
très chouette,tes poèmes amazoniens. En effet, tu joues bien des sonorités et certains vers sont assez « mallarméens », comme
« l’ébéenne beauté dans la blancheur impure ».
yseut a écrit le :
je voulais dire très chouettes, évidemment…
Johann Monfreid a écrit le :
Bonjour et félicitations ! J’ai eu connaissance de votre site par un intervenant d’une cyber-base départementale.
Une simple précision : Ayant eu aussi l’opportunité de séjourner au Brésil quelques mois, à peu près à la même période -Janvier/Avril 2004- je me permets de signaler que « Ita » , préfixe fréquent dans le pays, signifie « pierre » en langue Tupi au sens de roche et non Pierre, avec majuscule, tel le prénom. Veuillez pardonner mon souci du détail.
Sincèrement vôtre. Johann.