Examen de Ce que la pluie traînepar Men Marias
LA CRUDITÉ DE LA VÉRITÉ
Dit hommes maris à un moment dans ce roman où le plus dur n’est pas la pluie qui tombe, même si elle le fait torrentiellement, mais ce que cette pluie peut finir par entraîner, et ce n’est pas sans raison d’après ce que l’on voit dans une intrigue armée d’extrême Soyez prudent, et dans lequel il y a quelque chose de terrible qui survole chaque page, et que nous ne saurons que lorsque le courant qui menace d’emporter tous les personnages en avant aura commencé.
Bien qu’ils l’aient décrit comme noir, ce roman est bien plus que cela, c’est un labyrinthe qui pénètre la psyché humaine, et ses nombreux recoins, de ceux qui alimentent les commérages et la haine, ceux qui génèrent l’envie, ceux qui se déguisent. bonté, ceux qui manient ouvertement le mal, même ceux qui essaient de dicter ce que devraient être les clés de la survie humaine.
L’un, en tant que lecteur, croit assister à la descente aux enfers d’une femme, Marina, dévastée après avoir perdu son mari et sa fille dans un tragique accident de voiture, mais réalise très vite que le roman est bien plus que cela, que Marina garde des secrets, que les morts gardent des secrets, et que même une âme généreuse, comme celle de Carmen semble au premier abord, n’est pas non plus complètement couverte d’or.
L’effort narratif de Men Marías a dû être énorme pour s’assurer que tous ses personnages, d’une manière ou d’une autre, soient interdépendants, unis par un lien vital, aussi petit soit-il. Le mérite est donc énorme de faire en sorte que le lecteur ne perçoive pleinement ces liens que lorsqu’il en décide lui-même. Cela en dit long, mais beaucoup, d’un bon narrateur.
Pour le reste, le mal, la culpabilité, les préjugés, la légèreté, l’obscurantisme provincial, le désir de faire semblant, le machisme, une injustice ou autre, tout cela se déroule à travers Grenade adoptant un rythme qui nous emmêle et que de temps en temps il permet aussi de se poser des questions, on dirait même qu’elle nous invite à le faire, et de réfléchir à ce que nous avons dans notre société, et à quel point nous sommes coupables de certaines situations dans lesquelles l’hypocrisie semble être la seule importante chose.
La lecture de romans comme celui-ci devrait également nous permettre d’apprécier certaines choses que nous passons trop sur la pointe des pieds au quotidien. Nous devons remercier Men Marías pour cela, cela et le tempo narratif qui nous fait continuer à lire sans relâche.
Lisez plus de critiques d’Antonio Parra Sanz ici.
AUTEUR
Men Marías (Grenade, 1989) est diplômé en droit et pratique le droit depuis l’âge de vingt-trois ans, spécialisé dans le secteur commercial. Elle a fait ses débuts en tant qu’écrivain avec le travail Pukata, poissons et crustacés (Prix du roman Carmen Martín Gaite 2017). Dans le genre des nouvelles, elle a un total de 28 mentions en tant que gagnante et finaliste dans différents concours littéraires espagnols et internationaux. avec son roman la dernière colombe elle a remporté le prix du roman Cartagena Negra en 2022. De plus, elle est tutrice de technique littéraire, de romans policiers et de poésie dans sa ville.
SOMMAIRE DES TRAVAUX
Grenade, 2007. Un père et une fille meurent en même temps. Quelques mois plus tard, Marina, mère et épouse du défunt, apparaît dans un parc. Elle a cessé d’être la femme qu’elle était, professeur de latin et fan de mode, pour devenir une mendiante qui erre dans les rues de la ville.
Carmen et sa famille vivent dans un grenier et mènent une vie confortable et insouciante. Ou du moins c’était comme ça jusqu’à ce que Marina apparaisse sur son chemin et accepte la générosité de Carmen, qui lui propose de l’aider.
Lorsque les vies des deux femmes se croisent, elles prennent toutes deux un nouveau parcours qui les mène au plus profond de l’âme humaine. Et c’est que, parfois, la gratitude peut se transformer en envie et méfiance…
FICHE TECHNIQUE
Titre : Ce qui traîne la pluie.
Auteur: Men Marias
Editeur : Editions B.
Année : 2023. Pages : 366
Qualification: