Critique de Les dieux meurent aussi

Examen de Les dieux aussi meurent, de Carlos Salem, roman finaliste du VIIIe Prix Cartagena Negra

Synopsis

Le bras d'un homme de vingt ans disparu il y a quarante ans est retrouvé à Madrid. Il porte une bague en or avec le symbole de Zeus. Il s’agit de la première pièce d’un puzzle humain disséminé dans toute l’Europe que la Brigade des Apôtres doit résoudre face à l’opposition de secteurs puissants déterminés à ne pas élucider un mystère qui trouve son origine dans les années de transition espagnole.

Examen de Les dieux meurent aussi

« Il faut chercher une autre cause que Dieu pour nos maux » – Platon

j'ai rencontré Carlos Salem il y a quelques années, lors de la deuxième édition de la conférence Cartagena Negra (festival pour lequel il est désormais finaliste pour le jackpot). Il s'agissait d'une table ronde à laquelle ont également participé Jerónimo Tristant et Juan Ramón Biedma. L'accès à la table étant difficile pour le fauteuil roulant de Juan Ramón, Carlos n'a pas hésité à s'allonger par terre devant la plateforme et à proposer un « sol rond », la scène sur laquelle se déroulerait l'événement. Une anecdote qui, je pense, en dit long sur la grande personnalité de l'auteur.

Un éboueur trouve dans des buissons un bras amputé, qui s'avère avoir appartenu à un certain Zeus, présumé mort il y a quelques années. Entre alors en scène la célèbre Brigade des Apôtres, l’une des sections de recherche les plus respectées du vieux continent, qui doit faire face aux intérêts puissants de ceux qui font bouger le monde.

Puis commencent les danses, les interrogatoires, les enquêtes… mais l'accent est vraiment mis sur ses personnages divers (et froidement nommés). Et non, ce n'est pas qu'un cliché, vous pouvez voir le soin avec lequel Carlos Salem soigne et développe ses personnages, sachant que l'âme de chaque histoire réside en eux.

Du grand Severo Justo à Lorna Durán, en passant par Dalia Ferro, Bermúdez ou le professeur Gansés, ils ont tous un passé intéressant, une histoire intense à raconter. Mention spéciale pour le cas parallèle (et très, très personnel) qui emmènera Severo dans sa ville d'enfance (« petite ville, grand enfer »), mettant à l'extrême ses capacités et ses aptitudes.

Dans le panorama littéraire noir actuel saturé de thrillers sur des meurtres macabres, des inspecteurs particuliers et des rebondissements (de moins en moins) surprenants, il est toujours agréable de trouver une voix originale et propre, avec quelque chose de vraiment authentique. Et cela avec Salem est plus que garanti.

« Zeus Olabides voulait être un dieu dans la vraie vie. Et il n'y a rien de plus cruel qu'un dieu» – Professeur Gansés.

Les dieux meurent aussi dans Éditorial Alrevés.

À propos de l'auteur

Carlos Salem Il est né en Argentine et a vécu en Espagne « pendant plus de la moitié de sa vie ». Il est romancier, poète et journaliste. Il a remporté les prix Silverio Cañada de la Semana Negra de Gijón, Novelpol, Paris Noir, Mandarache, Internacional Seseña de Novela, Valencia Negra et Violeta Negra, en plus d'être finaliste à plusieurs reprises pour le Dashiell Hammett ou le Prix 813. et SCNF en France.

Fiche technique

Qualification: Les dieux meurent aussi

Auteur : Carlos Salem

Éditeur : Alrevés

Année : 2023

Pages : 360

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