Critique de « Que la ville se termine soudainement »

Critique de ‘Que la ville se termine soudainement’, par Trifón Abad

Titre: Que la ville soit bientôt finie.

Auteur: Abbé Tryphon

Éditorial: Éditions Malbec

An: 2018

Pages : 80

Le genre: Histoires (suspense et terreur)

Qualification:

auteur bio

Tryfon Abad López (Murcie, 1979). Licence en Sciences de l’Information et en Théorie de la Littérature et Littérature Comparée. Résident à Murcie.
Journaliste et publiciste, il dirige actuellement l’Agence de Publicité TRF Communication et participe à des animations et formations sur le marketing digital pour les entreprises et les associations professionnelles. Il a travaillé comme rédacteur de presse quotidienne, coordinateur de divers médias éditoriaux, directeur adjoint de magazines lifestyle, responsable de la communication d’entreprise, intervieweur ou correcteur, entre autres. En tant qu’écrivain, il a remporté le prix Clarín de la nouvelle, ainsi que finaliste du prix Cosecha Eñe et une édition du concours « Creajoven » à Murcie.

Synopsis

Un livre d’histoires, un livre d’histoires d’horreur, avec suspense et intrigue. Son auteur, Tryfón Abad, qui fait ses débuts avec ce livre, nous propose quelques intrigues à travers ces histoires originales qui accrocheront le lecteur dès le début.

Examen

« La voix est à l’origine de toutes les disputes, sans elle la paix règne ». (Le royaume du silence, Que la ville finisse subitement, de Trypho Abad).

Un livre d’histoires sert à raconter, raconter et transporter le lecteur vers plusieurs histoires en même temps à bord des deux mains avec lesquelles le livre est tenu. La capacité de condenser une histoire grande ou petite en quelques pages, et que cela permette au récepteur de tout découvrir et en même temps de mettre ce qui manque, c’est ce qui fait du conteur un magicien de la brièveté. Ce n’est pas facile du tout, parfois c’est impossible et d’autres fois on reste à mi-chemin.

Trypho a réussi à rassembler un bon nombre d’histoires très disparates, qui agissent toutes comme un seul être vivant. Et c’est ce qui est important dans le cas des anthologies de nouvelles. Pour lire une seule histoire dans un livre, avec les mêmes personnages, en même temps et avec la même intrigue, il y a déjà des romans. Mais lorsque vous prenez un livre d’histoires, vous voulez trouver un monde différent, des personnes différentes et même des styles différents dans chaque histoire. Dans l’anthologie « Que la ville se termine subitement », c’est ce qui se passe. Chaque histoire que vous terminez en ouvre une nouvelle. Mais chacun d’eux vous entraîne vers un message aussi évocateur qu’obscurantiste qui marque la cadence et la continuité de l’œuvre. L’auteur, qui fait ses débuts avec ces histoires teintées de mystère et d’horreur, nous plonge pleinement dans les passages sinistres et rapides de la condition humaine. Et il le fait en créant une multitude de scénarios antagonistes, des scènes pleines de contrastes et des personnages complexes. Dans cet état d’esprit, on voit comment il utilise de manière subliminale ce jeu avec réalité et fiction qui fait vagabonder le lecteur dans son imaginaire.

La grammaire correcte et le vocabulaire méticuleux utilisé par l’auteur démontrent le lectorat avide qu’il chérit, influencé, selon ce qui a été lu par des grands du genre tels que Bradbury, Poe, Borges, Cortazar, etc. De plus, sa prose élégante et explicative montre son métier de journaliste. Parfois, nous découvrons des parties de ses histoires presque comme une chronique d’événements, et bien qu’il y ait des histoires ou des passages qui laissent une pose sans conséquence à la fin, puisqu’il leur manque un de ces rebondissements ou surprises typiques que les conteurs utilisent habituellement, l’intention de l’auteur semble être de créer une sensation aérée chez le lecteur. C’est quelque chose comme un train qui ne va nulle part mais qui va partout. Et il l’obtient. Soudain, vous montez dans ce train et vous passez devant des wagons avec des histoires différentes, avec des personnages et des scènes bien soignés et bien conçus. Et au final, la fumée qui se dégage de la locomotive qui tire tous ces wagons n’est autre que celle d’une psyché inexplorée de l’être humain, laissant un sillage de décadence, de désolation et de corrosion dans la lecture et l’imaginaire du lecteur. Ce sont ces choses qui passent inaperçues pour ne pas découvrir que nous sommes vraiment des animaux étranges.

Ainsi, le livre dans son ensemble est un résultat littéraire hautement recommandé pour ceux qui aiment naviguer pendant un ou deux après-midi à travers ces onze histoires qui nous font réfléchir et frissonner.

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