Critique de Si longtemps, Marianne

Titre : A bientôt, Marianne

Auteur : Pedro B. Breis

Editeur : Amazon

Année : 2017

Pages : 330

Genre : Drame, intrigue

Qualification:

sur le roman

« Roman recommandé par Amazon en 2017. »

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Quelques mois après sa mort, dans une Espagne plongée dans un affrontement mondial de l’Empire d’Occident contre l’Empire d’Orient, Pablo découvre un sombre secret sur son père, qui l’entraîne dans un voyage émouvant à travers le temps, à la recherche de Marianne, sa amour de jeunesse, disparu dans d’étranges circonstances. Qu’est-il arrivé à Marianne ? Pourquoi son père lui a-t-il caché la vérité sur elle ? De vieilles blessures qui s’ouvrent à la lumière, déchirant un passé brisé par l’incertitude et la douleur d’une perte inexorable.

Adieu Marianne de Leonard Cohen

Critique du roman Si longtemps, Marianne

Si nous pouvions voir à travers un trou de serrure les conséquences futures de nos actions en tant que société et en tant qu’individus, peut-être chanterions-nous pour oublier d’où nous venons et où nous allons ; ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous serons. Parce que comme le disait ce célèbre groupe pop des années 80 : « on dit que celui qui chante fait peur à son mal ».

Nous pourrions dire à quel point sa prose est délicieusement enivrante ; de ce mélange insouciant, poétique et courageux de son récit; de l’utilisation agréable des métaphores, comparaisons, aphorismes et autres procédés littéraires ; ou encore combien est nostalgiquement plaisante l’introduction cohérente que l’auteur a faite de nombreuses références musicales, cinématographiques et populaires du XXe et du début du XXIe siècle ; mais ce dont j’ai le plus envie de parler après avoir lu ce livre, c’est de voyager.

La vie est un voyage. Un voyage dans lequel la plupart du temps nous sommes seuls et en compétition avec nous-mêmes et avec notre environnement. Tout au long de ce voyage, nous laissons derrière nous des émotions qui se matérialisent sous forme de souvenirs, et tous sont transportés par une bande sonore qui les accompagne jusqu’à la mort.

C’est là que s’achève la discographie de notre vie, où tous les sons se mélangent pour reconstituer la carte complète de notre passage à travers le monde : conséquence sans équivoque de tout ce que nous avons été. Un album qui s’enregistre dans la vie et qui se rejoue encore et encore au crépuscule.

Tellement métaphorique, existentiel et métaphysique que j’ai été après avoir lu Au revoir, Marianne. Quand vous entrez dans un livre comme celui-ci, vous savez que ce sera l’un de ces romans qui vous transporteront dans des endroits cachés de notre esprit dans lesquels nous n’avons pas l’habitude de nous attarder, une promenade dans le cosmos inexploré de nos pensées.

‘Ferme les yeux et rêve, et chante, et souviens-toi, et voyage…’ une reprise qui m’inspire tout ça. Une couverture réalisée avec soin par Nina Minina. Conçu avec liberté, avec force, avec émotion et avec nostalgie. Comme l’histoire qui précède.

Peter B Breis en est son auteur rayonnant, inconnu jusqu’à présent, mais seulement jusqu’à présent, car j’ai l’intention d’en savoir plus sur lui à l’avenir.

le cinquième livre

« UN LIVRE BLEU, BLEU COMME LA PLUIE, BLEU COMME LE MONDE DYSTOPIQUE DANS LEQUEL SE DÉVELOPPE CETTE HISTOIRE, À CHEVAL ENTRE LES SOUVENIRS DU PROTAGONISTE, LA MUSIQUE ET LA RÉALITÉ ».

Dès le début, l’intrigue vous place, de manière subtile et naturelle, dans une Europe dystopique (2042) marquée par la ‘Troisième Guerre Mondiale’ comme conséquence de la somme de facteurs sociaux, économiques et gouvernementaux qui ne sont pas inconnus aujourd’hui, de plus, Pedro sait utiliser notre situation actuelle furieuse et critique pour créer l’hypothèse future de ce que le monde pourrait devenir; et il le fait avec une crédibilité, une force et une logique incroyables. Il parvient à faire de son histoire une véritable allégorie de l’avenir immédiat de l’humanité. Cependant, la proposition d’avenir que propose l’auteur imprègne le texte d’une trace d’espoir agréablement encourageante, presque onirique et mélancolique. L’humain est capable du pire, mais nous sommes aussi capables de nous réinventer, de survivre, de lutter, d’apprendre et de rectifier.

Compte tenu de ces prémisses, le protagoniste, Pablo, est également condamné. Un homme qui n’a pas du tout la vie facile, qui a vécu à cheval dans deux mondes, qui a subi la mort dès sa naissance et qui a perdu le seul amour de sa vie du jour au lendemain, et presque à la fin de sa vie, vous devez découvrir un secret de famille. Chemin faisant, Fernando, Ricardo, Marianne et bien d’autres comme Bowie, Cohen, les Beatles, Neil Young, Oasis ou Bob Dylan l’accompagnent dans ce voyage à travers sa mémoire, dans ce voyage d’intrigues et de secrets, et dans cette recherche de lui-même.

Tout au long de ce voyage, Pedro en profite pour nous faire réfléchir sur l’amour, la vie, l’évolution, la famille et la culture ; créant une excellente fusion avec les sauts dans le temps, l’intensité de chaque personnage, l’intrigue suspendue et la profondeur d’un langage qui ressemble à un poème, une chanson, une question ou une réponse à notre existence.

« Vivez vite, mourez jeune et laissez un beau souvenir. »

La lecture est un mécanisme qui renforce l’âme et l’intellect, c’est un voyage qu’il faut faire à bord de véhicules comme ‘So long Marianne’. Voyager c’est vivre, lire c’est voyager : je n’ai pas besoin de dire le résultat de cette équation.

« TOUTE HISTOIRE PEUT ÊTRE UNE CHANSON, MÊME LA NÔTRE ».