Critique de The Witcher : Le Dernier Vœu

Critique de The Witcher : Le Dernier Vœu

Titre : Le dernier souhait

Auteur : Andrzej Sapkowski

Éditeur : Alamut

Année : 2019 (d’origine : 1993)

Pages : 263

Genre : Fantastique / Histoires

Qualification:

A propos de l’auteur

Andrzej Sapkowski (Lodz, Pologne, 1948) fait partie de ces écrivains touchés par la baguette magique de la littérature. sa saga de Geralt de Rivcomposé de neuf volumes comprenant trois livres d’histoires et six romans (dont une préquelle), est devenu un phénomène de masse au sein de la littérature fantastique, dépassant le papier pour devenir la saga du jeu vidéo également à succès Le sorceleuret dans la récente série télévisée Netflix mettant en vedette les Britanniques Henry Cavill. Au-delà du sorcier, le récit de l’auteur polonais comprend la trilogie Hussite Wars et le roman Viper. Avec le recueil d’histoires qui nous concerne, The Last Wish, Sapkowski a présenté le grand Geralt à la société.

avis de dernier souhait

Geralt de Riv est le sorcier, le loup blanc, le célèbre mutant tueur de monstres du continent. Craint et détesté à la fois, le sorcier parcourt un monde brutalement hostile en essayant de gagner sa vie en faisant ce qu’il fait le mieux, ce pour quoi il a été formé dans l’ancienne forteresse de Kaer Morhen : tuer autant de créatures cauchemardesques qu’il en rencontre. échange contre quelques pièces. Tout va commencer à changer lorsqu’il sera lié à Ciri, une fille au pouvoir hors du commun…

Sapkowski est une merveille incontestable de la langue. Quand quelqu’un me demande quel est mon écrivain préféré, l’écrivain polonais finit toujours par apparaître dans mon top particulier. Il existe de nombreux et très bons écrivains, authentiques hors des charts lorsqu’il s’agit de tisser des intrigues et de créer des personnages éblouissants, mais Sapkowski va un peu plus loin. Sa prose propre et belle vous enveloppe et vous transporte, brille au-delà de l’histoire qu’il vous raconte. J’ai l’impression que je pourrais même lire avec passion la liste des courses si ce bon vieux Andrzej l’écrivait.

The Last Wish est un livre de présentations, à la fois d’un monde vaste et complexe avec son espèce et sa mythologie, le Continent, et d’une série de personnages qui auront leurs pages de gloire dans des romans ultérieurs. La saga Geralt de Riv se déroule dans un monde médiéval fantastique composé de divers royaumes et de l’empire tentaculaire de Nilfgaard, dans lequel l’auteur capture une grande partie de la tradition slave de l’époque. Il a de la place pour plusieurs races humaines et un bestiaire des plus étendus, variés et choquants qui comprend des striges, des vampires, des kikimoras, des golems ou encore des loups-garous. Un monde dans lequel la magie joue un rôle fondamental, véritable vaisseau de pouvoir qui fait pencher la balance d’un groupe à l’autre.

©Netflix

Avec la magie, l’autre moteur de base des histoires racontées dans The Last Wish est le destin. Non seulement à cause de la Loi ou du Droit de Surprise qui jette les bases entre les relations des personnages principaux de la saga, mais parce qu’elle présente le destin comme une force imperturbable et invincible avec laquelle il vaut mieux ne pas jouer. Après tout, les personnages sont comme des pions sur un plateau gigantesque qui sont soumis à des pouvoirs bien supérieurs aux leurs, peu importe que vous soyez une sorcière, une sorcière ou un monstre, au final ça ne sert à rien de lutter contre des écrasants destin.

La saga de Geralt de Riv a un bon nombre de personnages très intéressants, trois étant ceux qui occupent pratiquement le rôle principal absolu : Geralt lui-même, la sorcière Yennefer et Ciri, la jeune héritière du trône de Cintra dont le chemin est lié à celle du loup blanc. Dans ce premier tome d’histoires, l’équilibre entre cette « trinité » est boiteux car Ciri n’apparaît pas (elle le fera dans le prochain tome) et Yennefer apparaît à peine dans une histoire.

On assiste ainsi à une série d’épisodes dans lesquels le sorcier visite différentes zones de ce monde magique pour chasser ou briser des enchantements de toutes sortes. Avec cela, nous apprenons à connaître le caractère curieux du protagoniste, ses capacités et ses points faibles, tout en explorant un monde riche de créatures et de thaumaturgie. Parfois accompagné du barde Jaskier, un autre des personnages les plus aimés de la saga, qui offre le contrepoint humoristique au héros.

The Last Wish marque le signal de départ de l’une des sagas épiques fantastiques phares des deux dernières décennies. Un monde, celui de Sapkowski, le sorcier, la fille et la sorcière, qui ne cesse de s’étendre et qui, au-delà des romans et des histoires, a trouvé des adaptations réussies dans des domaines aussi disparates que les jeux vidéo ou les séries télévisées. Il semblerait que le sous-genre Sword and Sorcery revienne en force sur le devant de la scène, même s’il est vrai qu’il ne l’a jamais vraiment quitté… Bienvenue dans la magie.

The Witcher : Le Dernier Vœu dans Maison du livre