Critique de « Tout ce que je sais sur l'amour » de Dolly Alderton – Rizzoli

Grandir est le voyage d'une vie, mais celui de Dolly Alderton a été un véritable voyage en montagnes russes. Gare de départ : une banlieue anglaise miteuse des premières années du nouveau millénaire. Dolly est une adolescente qui passe ses journées sur Messenger, dématérialisée dans un univers parallèle de relations simulées, fantasmant sur les garçons, les fêtes et surtout les escapades avec son meilleur ami Farly. Le premier pas électrisant vers la liberté vient avec la rentrée universitaire et le déménagement à Exeter, dans ce qui sera des années de non-conformisme, entre gueules de bois mortelles, coups d'un soir et rencontres destinées à durer. Puis, poursuivant le rêve de devenir journaliste, il atterrira au cœur de Londres, une ville qui va révolutionner sa façon de voir les choses. Dans ce livre – qui a fait de l'auteur l'une des voix cultes des millennials – Dolly Alderton nous guide dans l'aventure incroyable et hilarante qu'est le chemin semé d'embûches vers l'âge adulte et toutes les formes d'amour.

Alderton nous raconte sa vie, à partir de cette adolescence des années 90 presque entièrement passée sur Messenger, discutant avec tout être humain qui lui accordait la moindre attention.

L'image que nous obtenons est celle d'une fille peu sûre d'elle : grande, ronde, constamment mal à l'aise avec elle-même et avec les autres, Dolly trouve refuge dans l'alcool, le sexe et un petit nombre d'amis, parmi lesquels se démarque Farly, à ses côtés depuis l'enfance.

Tous deux élevés dans l'extrême banlieue de Londres, ils passeront leur vie à se soutenir mutuellement et à rêver de cette escapade en ville qui les rendrait, selon eux, indépendants et classes !

Mais comme toujours, les rêves ne correspondent jamais à la réalité et, même si le déménagement se fait effectivement grâce aux études universitaires, leur vie, et surtout celle de Dolly, ne sera pas si différente de celle de leur jeunesse en banlieue.

Alderton construit une histoire répétitive et ennuyeusedans lequel on la voit passer d'un lit à l'autre dans une série de coups d'un soir, saupoudrés de divers types de drogues et régulièrement arrosés de vapeurs d'alcool.

Entrecoupant ce genre de fiction digne de Wattpad se trouvent des réflexions introspectives sur le sens de la vie, des recettes (absolument inutiles pour nous, italiens amateurs de bonne chère !) et des listes de ce que l'auteur a appris au cours de sa vie d'adolescente et de jeune. adulte. Spoiler : rien !

Ce qui se dégage est le portrait d’une personne haineuse, désagréable, égoïste et égocentrique ; quelqu'un qui est convaincu que le monde tourne autour d'elle et que, dès que les choses ne se passent pas comme elle l'avait prévu, elle panique.

Emblématique, en ce sens, est la naissance de la relation entre Farly et un garçon : une histoire qui est née précisément des mains de Dolly et qui, date après date, devient quelque chose de sérieux, à tel point qu'elle amène Farly elle-même à choisir vivre avec son élu.

Dolly deviendra folle, essayant par tous les moyens de la gêner, boudant comme si elles étaient deux petites filles qui se disputaient à propos d'une poupée et le traitaient avec dédain.

Par ailleurs, il n'y a aucune évolution dans le récit de l'auteur qui, de la première à la dernière ligne, reste exactement fidèle à elle-même et à son immaturité.

Il n'y a aucune croissance, aucune morale dans cette histoire qui a aussi l'inconvénient de ne même pas être si courte !