Critique du Messie de Dune

Titre: Messie de Dune

Auteur : Frank Herbert

Éditeur : DeBolsillo

Année : 2020 (original publié en 1969)

Pages : 305

Genre : Science-fiction

Qualification:

A propos de l’auteur

Franck Herbert (1920-1986) est considéré comme l’un des grands maîtres du genre fantastique du XXe siècle. L’écrivain américain, qui fut également enseignant et même pêcheur, a gravé son nom au firmament littéraire grâce à la saga Les chroniques des dunes, une série de romans dans lesquels il a créé un monde riche et complexe dans lequel il y avait de la place pour l’aventure, l’action, la religion et l’intrigue politique. Ongle opéra spatial de référence toujours d’actualité aujourd’hui avec le spectaculaire Adaptation cinématographique du réalisateur canadien Denis Villeneuve.

Synopsis de l’ouvrage

ATTENTION : Cette critique contient des spoilers pour le premier roman.

Messie de Dune Il s’agit du deuxième volet de la légendaire saga Dune. Douze ans se sont écoulés depuis la victoire de Paul (né de la maison Atréides) et des Fremen sur l’Empereur et ses alliés (dont les haineux Harkonens), mais la paix est un état instable. Le nouvel empire dirigé par le jeune Muad’dib devra faire face à de nouvelles menaces et conspirations pour rester au pouvoir tandis que le Jihad, la guerre sainte en son nom, continue de s’étendre dans toute la galaxie.

Vous pouvez lire la critique du premier roman de dunes ici

Examen de Messie de Dune

Il suffit de lire quelques lignes pour comprendre l’ampleur et la force de la saga mythique de Frank Herbert. Vous savez que vous êtes face à un classique intemporel quand en une seule page la lecture parvient à vous transporter dans un autre monde, dans un monde riche et complexe, étrange aussi, que vous pouvez ressentir et comprendre malgré son impossibilité. En dépit d’être au-delà des étoiles.

Avec Messie de Dunedeuxième volet de la célèbre saga multi-récompensée, Herbert renverse la table du premier volet, les personnages changeant leur position d’origine, mais gardant l’essence intacte, élargissant son univers personnel et riche traditions. Ce n’est pas aussi spectaculaire que le premier volet, ici il y a plus de politique au détriment de l’action, mais c’est un travail intelligent et intéressant de tous les instants.

Il s’agit d’un livre de science-fiction (parfois presque de sorcellerie), opéra spatial et des intrigues de palais alambiquées. Un tout-en-un complet qui, comme son prédécesseur, utilise l’évolution d’un univers lointain (le temps et l’espace) pour se plonger dans des questions intemporelles telles que le pouvoir, la foi, les passions, la violence ou les addictions (le mélange d’épices tant convoité et ses pouvoirs restent fondamental pour l’avenir de l’univers). Des concepts qui ne se démodent jamais, qu’ils se déroulent dans un roman se déroulant dans l’actuel New York ou sur la planète lointaine d’Arrakis.

Herbert établit un bon saut temporel à l’intrigue, qui se traduit par un dépaysement par rapport au premier volet et une évolution évidente de presque tous les personnages (ceux qui restent et ceux qui reviennent, introduisant également quelques nouveautés assez intéressantes et sibyllines) . Paul n’est plus seulement héritier d’une grande maison, il est désormais empereur, le Muad`dib, quelque chose comme l’élu, inspirant une guerre sainte et purificatrice (malgré lui), cible d’une multitude d’ennemis, complot de conspirateurs et aimant pour diverses tragédies et malheurs.

Dans Messie de Dune Il est remarquable de voir comment, selon le point de vue d’où l’on regarde et la position de pouvoir que l’on occupe, celui qui était autrefois un héros devient maintenant un méchant, les opprimés deviennent des oppresseurs, et une juste libération peut conduire à une guerre dévastatrice. et l’extermination violente…

Et c’est déjà connu, les parcours de certains personnages (quelle que soit leur précognition) sont vraiment impénétrables.

Peu importe à quel point la civilisation humaine devient exotique, peu importe le développement de la vie et de la société et la complexité des relations machine/homme (…) le véritable avenir de l’humanité dépend des actions relativement simples d’une seule individualité – Del Tleilaxu Holy Book

Messie de Dune dans Livres de pingouins