Critique du roman Stormy mudflats

Analyse des vasières orageuses par Javier Holmes

Titre : Les vasières orageuses

Auteur : Javier Rodríguez Pascual (Javier Holmes)

Edition : Auto-édition

Année : 2019

Pages : 326 pages chargées d’adrénaline

Qualification:

Synopsis des vasières orageuses

En 1903, sept hommes se rassemblent à Paris autour du père dominicain Jean-Vicent Scheil, traducteur du Code d’Hammourabi, qui leur raconte un événement qui va changer leur vie et celle de leurs descendants.
Actuellement, un homme apparaît assassiné avec un poignard planté dans le dos alors qu’il participait à une fête. C’était un événement clandestin où le sexe était pratiqué librement.

Le lendemain, Yaiza Cabrera rend visite à un ami d’enfance à Paris. Elle travaille comme gardienne au musée du Louvre. Pendant son séjour, il y a un assaut et ils sabotent la stèle qui contient le code que le roi babylonien avait écrit. Quel est le point commun entre ces faits ? Il y a aussi une coïncidence a priori inexplicable : bien qu’elle ne se soit pas présentée, la détective avait reçu une invitation à assister à la fête où le crime a été commis. Est-ce juste une coïncidence ?

Yaiza Cabrera se retrouve plongée dans sa deuxième grande affaire, mettant à nouveau sa vie en danger, aidée par un détective de luxe : Javier Holmes et en collaboration avec l’inspecteur Luis Bárcenas et le sergent Melitón. L’objectif sera de retrouver son amie disparue quelques jours après l’assaut du musée et au passage de retrouver ce qui pourrait être un fabuleux secret caché depuis les années 1700 av.
Dans son aventure, les deux ingrédients qui entourent toujours la détective intrépide et effrontée ne manqueront pas : le sexe et la violence.

Le deuxième cas du détective Yaiza Cabrera

Le titre de ce roman, frais et à forte dose de divertissement, établit dès le début la leitmotiv de cette histoire. Une femme détective qui se déplace dans des environnements ombragés. Ses pieds bougent avec des marches boueuses sur un sol instable. Parce qu’il est face à un complot historique qu’il ne comprend pas. Aussi parce qu’il se déplace dans des environnements ombragés qui lui feront retrousser ses manches. Parfois, il faut éteindre le feu avec de l’essence.

Et c’est que le point fort de ce roman est son protagoniste. Une femme de bras, sûre d’elle et qui représente cette émancipation féminine actuelle si nécessaire. Une femme qui n’hésite pas à prendre l’initiative dans ses amours ou qui n’hésite pas à affronter des voyous qui font quatre têtes de plus qu’elle. Pouvoir des filles à l’état pur.

Bien que son caractère sec et maussade ne convienne pas toujours au lecteur – du moins à moi -, c’est un personnage complexe et très bien construit. Parfois, elle est trop franche et ne renonce pas à ses efforts pour en ridiculiser plus d’un, même quand ce n’est pas toujours nécessaire. Mais c’est que Yaiza Cabrera est le personnage typique vif qui revendique sa propre conscience, sans hésiter à faire pâlir son propre créateur, étonné d’observer les chemins que le personnage réclame pour lui-même.

J’aurais aimé voir l’origine de ce personnage – croyez-moi si je vous dis que je vais lire la première partie – pour vérifier l’origine de ce personnage si marqué, et qui devient parfois attachant. Car Yaiza a du mal, parfois très mal, dans ce nouvel opus de l’écrivain Javier Holmes, qui, comme je l’ai dit, est stupéfait de voir comment ses personnages réclament sa propre voix. En fait, Javier Holmes lui-même apparaît dans le roman en tant que mentor du protagoniste. Protagonisme exigeant et déchaînant en riant les désirs les plus cachés de l’auteur, avec l’envie de vivre les aventures de ses personnages. Un jeu amusant qui fonctionne. Et comment.

conspirations religieuses

Si j’ai commencé à écrire ma première critique sur ce blog du genre complotiste avec une critique d’Inception de Dan Brown (cliquez sur le lien pour lire la critique), c’est sûrement parce que c’est un genre qui me passionne. Tout ne va pas se lire Joyce ou Murakami. Il y a un terme intermédiaire et j’adore ce genre de polars rapides, où enquête et personnages se mélangent. D’autant plus si la toile de fond est basée sur les constructions passionnantes du monde de l’art et l’origine des religions.

Et c’est que le point fort du roman réside justement dans cet aspect. Une histoire complexe racontée avec beaucoup de talent, faisant en sorte que chaque avancée dans l’enquête vous rattrape petit à petit. A aucun moment ce n’est ennuyeux, et ce n’est pas quelque chose de facile à réaliser.

Comme si cela ne suffisait pas, pour ceux d’entre vous qui me connaissent déjà, il y a un ingrédient qui m’a fait apprécier encore plus cette lecture : le cadre à Paris et les passages du Musée du Louvre. Une ville magique qui me lie depuis longtemps.

Le roman passe avec succès entre le roman policier et les polars dans le plus pur style Dan Brown, un auteur avec qui je me régale beaucoup. Malgré le fait que l’écrivain en question, est responsable de rire de lui-même en critiquant ce type de roman dans certains passages. Il faut savoir tirer le bon côté de tout.

vasières orageuses C’est un roman bien ficelé et très divertissant. Avec des personnages complexes, notamment celui de Yaiza. Une femme que je pense que vous détesterez ou aimerez, et c’est quelque chose de difficile à réaliser et qui en dit long sur le bon travail de cet auteur.

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Photo de couverture : Le Cinquième Livre via Pixabay