Critique du royaume des ombres

Critique du roman Kingdom of Shadows, de Xavier Cruzado

Titre : Le royaume des ombres

Auteur : Xavier Cruzado

Editeur : Bubok

Année : 2018

Pages : 541

Genre policier

Qualification:

Auteur

Né à Barcelone en 1968, écrivain, scénariste, producteur et réalisateur. Il est titulaire du cours de réalisation de films à l’Université Camilo José Cela et a participé à des productions telles que Big Game, QR Histories, El Limite, Real Fiction, Ad Eternum, Invisibles, Drural, etc. Il a développé une partie de sa carrière dans des programmes télévisés tels que ‘Quan es fa fosc‘ Soit ‘Vive le parallèle‘. Kingdom of Shadows est son premier album littéraire.

Synopsis

Espagne, octobre 2010. Dans les semaines précédant la visite du pape Benoît XVI dans notre pays, plusieurs meurtres rituels de membres de l’Église catholique, sous une scène macabre, ont mis en échec le dispositif de sécurité de l’entourage pontifical. Candela Santos, inspectrice du commissariat général de la police nationale de Madrid, en charge d’un groupe spécial d’enquête créé à cet effet, aura la collaboration de Gonzalo Sanmartín, professeur et professeur d’histoire médiévale. Son excellente connaissance du Saint-Office fera de lui l’un des acteurs clés pour comprendre le contexte de l’affaire. L’équipe sera rejointe par Juan Miguel Garmendia, docteur en médecine à la chaire de psychiatrie de l’Université Complutense de Madrid, ce qui fera de lui un autre élément fondamental pour démêler le profil psychologique du mal auquel ils devront faire face.

L’équipe de l’inspecteur Santos, avec son partenaire et également inspecteur Óscar Sánchez, tentera de résoudre les affaires contre la montre tout en faisant face à un pouvoir ténébreux qui conspirera pour faire taire les pires péchés commis par certains membres de l’Église.

bande-annonce

Critique

Avec ce synopsis, il ne fait aucun doute que nous sommes face à un scénario conflictuel et dérangeant qui indique déjà les combats que cette œuvre noire va mener. Grosso modo, on pourrait le limiter en disant qu’il s’agit d’un polar noir. Et il en est ainsi, mais si l’on ajoute à cela la note d’introduction de l’auteur (Les personnages principaux et leur situation personnelle ne sont que de la fiction. Tout nom de personnage secondaire a été choisi au hasard, donc les faits associés à ceux-ci font également partie de Cependant, les faits et les noms des personnalités publiques qui sont présentés ont été extraits d’informations vérifiées et publiées dans divers médias et agences de communication espagnols entre 2005 et 2010.), nous avons devant nous un roman rugueux et dangereux, qui traite d’aspects aussi sinueux comme le pédérastie à l’intérieur de l’église et la justice vindicative. Sur ce, le premier éloge de l’œuvre est le courage qu’a eu l’auteur de développer une intrigue autour de certaines questions qui peuvent faire des cloques dans une société qui a vécu en silence face aux événements qui sont racontés, et dans laquelle aujourd’hui encore trop de braises restent de ces incendies. Pour étoffer l’intrigue, le barcelonais a exhibé une documentation historique élaborée. De même, il a eu les conseils du célèbre écrivain et criminologue Vincent Garrido (co-scénariste également avec l’auteur Couvertures de neige de livres comme ‘Exquisite Crimes’).

La carrière de cinéaste Xavier Cruz explique cette tendance incontrôlable à la description, à l’épithète et aux adjectifs. Dans ce besoin d’expliquer avec des mots à quel point tout est affiché dans sa tête, il s’engage peut-être trop dans la réitération de subordonnés, de concepts ou de sensations qui s’expliquent d’eux-mêmes avec une narration plus fluide et directe. Cela enlève une partie de la force dramatique du texte, mais insuffle également une expérience sensible. Cependant, royaume des ombres Il a une littérature fraîche, jeune et active. Au cours des plus de trois cents pages, une ligne constante de tension et d’action est maintenue. Xavier sait créer un contexte crédible, plausible et reconnaissable. Il est facile de ne pas se perdre dans le développement de l’œuvre et c’est généralement apprécié. Il a également fait un effort remarquable pour créer une atmosphère sombre, maussade et froide. Et mon garçon, a-t-il réussi, et avec lui l’esprit voyage vers ce royaume des ombres que l’auteur veut montrer.

Outre ce sentiment cinématographique, l’auteur a circonscrit et sectionné le récit en chapitres et scènes marqués du jour, de l’heure et du lieu. Une nuance et une ressource qui génère beaucoup de dynamisme et de vertige dans le futur de l’histoire. Madrid, Séville, Saint-Jacques-de-Compostelle, Murcie ou encore le Vietnam font partie de la carte avec laquelle Xavier a « épinglé » son œuvre. De même, l’utilisation de la première personne du présent contribue à cette sensation frénétique d’immédiateté. C’est une forme de prose risquée, car trompeuse, mais bien gérée cette fois.

Je ne vais pas parler des personnages car ils remplissent un facteur de mystère et de psyché au sein de l’œuvre qui mérite d’être découvert par chaque lecteur, et c’est que, avant tout, ce roman policier est un thriller psychologique qui envoie un message cru sur la justice et son application dans notre société. De plus, pour ceux qui sont adeptes, l’arôme des feuilletons télévisés Dan Brun est palpable à chaque page. Ainsi, Kingdom of Shadows est un premier long métrage qui marque tout de même le début de la carrière de ce scénariste et réalisateur qui plonge avec succès dans la littérature.

Vous pouvez en savoir plus sur le travail ici: Xavier Cruz

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