Dominical : Le sourire étrusque

José Luís Sampedro et son sourire étrusque au cinéma

Aujourd’hui, je veux rendre hommage sur le blog à l’un des meilleurs romans costumbrista du XXe siècle. Un roman maintes fois mis en scène et récemment adapté pour la première fois au cinéma. le sourire étrusquede José Luis Sampedro.

résumé du livre

Un vieux paysan calabrais arrive chez ses enfants à Milan pour subir une visite médicale. Il y découvre sa dernière affection, une créature en qui il verse toute sa tendresse : son petit-fils, qui s’appelle Bruno, comme l’appellent ses camarades partisans. Et il vit aussi sa dernière passion : l’amour d’une femme qui illuminera la dernière étape de sa vie, lui accordant toute sa plénitude… Un beau roman sur l’éternel problème de l’amour, avec la vérité qui offre une profonde connaissance de l’âme humaine.

synopsis du film

Rory MacNeil (Brian Cox) est un Écossais grincheux qui quitte à contrecœur son île bien-aimée et isolée de Vallasay pour se rendre à San Francisco afin de se faire soigner pour sa maladie en phase terminale. Emménageant avec son fils, qu’elle n’a pas vu depuis quinze ans, la vie de Rory est transformée par le lien qu’elle établit avec son petit-fils, au moment où elle s’y attend le moins.

revue d’adaptation

Le pont de la littérature au cinéma implique ses propres modifications et licences pour s’adapter au format et au public, mais ce qui doit toujours rester, c’est l’aura et l’atmosphère de l’œuvre originale. José Luís Sampedro a publié un roman en 1985, non, une histoire universelle, avec autant de réalité que les histoires devraient avoir (pardonnez la redondance). Il nous a parlé d’innombrables valeurs humaines avec l’humilité et la certitude d’un grand-père. Il nous a parlé du choc des générations, de la différence des classes, des principes universels de la vie, de la mort, de l’amour, de la famille, de l’honneur… mais, surtout, il nous a parlé avec chaleur, avec tendresse et avec un regard captivant récit.


Les réalisateurs israéliens oded binnoun Oui Mihal Brezis Ils ont pris la licence courageuse d’adapter l’universalité de The Etruscan Smile, en introduisant des changements substantiels qui ne ternissent pas, mais rendent hommage à cette histoire émouvante avec ses succès et ses défauts. Ils ont dû, et c’est difficile, s’en tenir à deux heures de métrage pour raconter trop de nuances et pour construire l’ampleur de personnages très complexes ; et, bien qu’il soit précipité dans certains aspects, il devient fort dans les moments les plus beaux et les plus purs. Brian Cox Oui JJ Champ (Ce n’est pas Loki des Avengers malgré la ressemblance remarquable des deux acteurs) ils grandissent énormément en proximité, et de loin ce sont eux qui poussent minute après minute un film cosy et réflexif plus qu’émotionnel, faisant de la déchirure facile quelque chose de naturel et pas manipulé.

L’ambiguïté de la relation entre belle-fille et beau-père, la dureté du traitement entre père et fils, mais surtout la beauté des scènes entre petit-fils et grand-père, jalonnent cette vision costumbrista de la condition humaine. et de l’amour, de la façon dont nous laissons le temps consommer pendant que nous poursuivons ce que nous avions déjà.

On pourrait parler de montage, de musique, de photographie mais cela n’a rien à voir avec des cassettes de ce type. Au final, ce qui prime, c’est le sentiment qu’ils parviennent à éveiller. Au final, on revient à cette scène familiale qui nous montre qu’on peut aussi mourir avec le sourire, tout comme les Étrusques représentaient leurs morts.

Bande annonce:

https://youtu.be/Gr_Wqt5iwYA