Dominical : Révision de la Minute 116

Critique de la minute 116, par Jesús Boluda Del Toro

Titre: minute 116

Auteur: Jésus Boluda du taureau

Éditeur : Éditions du livre bleu

Année : 2019

Pages : 195

Genre : thriller satirique

Qualification:

Synopsis

Si vous deviez dire quelque chose de très important et que vous pensiez que personne ne vous croirait jamais, que feriez-vous ?

Ironique, émotif et réel dans la folie, Minute 116 est un roman teinté d’humour qui raconte l’aventure d’un garçon, cinéphile obsessionnel et disciple inconditionnel de Denzel Washington, dans sa lutte pour tenter de sauver la vie de son père face à ce qu’il considère comme une menace cachée. Pour ce faire, profitez de la confusion causée par l’un des moments les plus importants de l’histoire récente de l’Espagne. La finale de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

Et c’est que, comme le dit Denzel Washington lui-même dans son rôle d’Alonzo Harris :

Pour protéger les moutons, il faut chasser le loup, et seul un loup peut le faire.

Critique

Est-ce un thriller ? Une comédie? Un drame? Une folie?

Oui, oui, oui et oui. Quatre oui, et un de plus que vous ajouterez vous-mêmes. La minute 116 n’est pas n’importe quelle histoire. C’est l’histoire d’un homme, c’est l’histoire d’un fils, d’un père, d’un hôpital et peut-être l’histoire d’un pays, et surtout c’est une de ces histoires qui s’emballent très vite. Ses personnages, son contexte, son atmosphère sont aussi corrosifs qu’accueillants, aussi éloquents que surréalistes, aussi intrigants que quotidiens, aussi émouvants qu’effrontés.

Minute 116 utilise la prose stylisée et satirique d’un écrivain qui échappe à la nouvelle, discipline dans laquelle il peut être considéré comme presque un expert, pour entrer dans les mâchoires du roman. Et il le fait avec quelque chose d’intelligent, quelque chose qui peut attirer un large public.

Jésus a construit un roman plein de sens, de folie, de situations sinistres, eschatologiques, illogiques, morbides, moites, sanglantes et même émotionnelles. Dans chacune de ses 195 pages, il y a de la place pour plusieurs de ces adjectifs et sentiments. Mais il a également décrit une grande scène de film. Pour ce faire, l’auteur, tel un poisson dans l’eau, nous laisse des références cinématographiques continues qui habillent le texte de romantisme et de nostalgie. Non seulement cela, le cinéma fait presque partie de l’intrigue de cette histoire, il aide à développer les personnages et à dessiner le contexte. Le celluloïd nous accompagne tout au long de l’œuvre, apportant encore plus d’attrait narratif à l’œuvre. En tout cas, il ne vous faudra pas longtemps pour vous en rendre compte, puisque dans l’index vous verrez que chaque chapitre est le titre d’un film : The Thin Red Line, Inglourious Basterds, The Dark Knight, Jaws, Titanic, The Negotiator , Pulp fiction, The Cabin, Seven et un long etcetera…

Bien sûr, vous reconnaîtrez surtout parmi eux un magnifique hommage à l’un des films les plus connus de Denzel Washington, basé sur un événement dramatique réel. Une partie de ce drame et de ce réalisme a été extrapolée à cette fiction que l’écrivain de Muleño a préparée. À tel point que ceux qui savent lire entre les lignes découvriront une vision costumbrista et émotionnelle qui a beaucoup à voir avec les expériences de Jésus au cours de ces deux dernières années de vie au cours desquelles il a forgé son roman.

Mais qu’y a-t-il derrière cet hôpital, cet événement, cet homme appelé Jean CU et ton projet ?

Eh bien, peut-être une histoire capable de combiner le meilleur et le pire des êtres humains en 116 minutes, ou pour être plus exact en 116 minutes. Pas une au-dessus, pas une en-dessous. Parce que si vous y réfléchissez bien, c’est la minute la plus internationale de notre pays. C’est l’une des minutes qui a occupé le plus de monde, peut-être l’excuse parfaite pour réaliser les plans les plus extravagants qui peuvent venir à l’esprit, alors que des millions de personnes assistent à quelque chose qui ne s’est produit qu’à ce moment-là.

Quand on lit ce roman on se rend compte que tout ce qui nous paraît fou n’est rien de plus et rien de moins que la vie de chacun de nous.