Examen de la pénombre

critique du roman de pénombre

Titre : Pénombre

Auteur : Esteban Navarro

Editeur : Self Publishing sur Amazon

Année : 2018

Pages : 313

Genre : roman noir

Qualification:

A propos de l’auteur

Stéphane Navarro (Moratalla, 1965) est, en plus d’être un ancien officier de la police nationale basé à Huesca, un auteur prolifique de romans policiers et policiers. Quinze ouvrages publiés au cours des six dernières années en témoignent. Outre une bonne collection de prix dans divers concours (principalement dans la catégorie des nouvelles), parmi ses principales réalisations littéraires, on trouve le roman La noche de los peones, sa première histoire de l’agent Diana Dávila, avec laquelle il a été finaliste en 2013 du prestigieux Prix ​​NadalLa maison d’en face ou Une histoire policière, une de ses dernières créations dans laquelle il parle de la corruption policière et qui s’est accompagnée d’une certaine polémique suite à une plainte de ce qui était son propre commissariat.

Synopsis de la pénombre

Obscurité est le dernier ouvrage d’Esteban Navarro, le quatrième livre autopublié hébergé sur la célèbre plateforme en ligne Amazon, dont le moratallero est l’un de ses auteurs exceptionnels. Dans Penumbra, nous trouvons l’inspecteur Dupont, chef (et, attention, seul membre) de l’Unité secrète et extravagante des affaires cachées (UDAO), une section de police chargée d’enquêter sur les affaires qui dépassent les marges de ce qui est généralement attribué à la normale, c’est-à-dire de matières dans lesquelles des éléments surnaturels peuvent avoir quelque chose à voir (ou non). De cette façon, Dupont est envoyé au nouveau poste de police de la petite ville de Jaca à Huesca, situé dans un ancien séminaire et où, apparemment, des événements étranges et inexplicables liés au chef de ces parties, le commissaire Lasaosa, se déroulent.

Examen de la pénombre

C’est le début séduisant de Penumbra, un roman policier, oui, mais avec un point de départ original, une prémisse rarement vue dans le genre pour une histoire qui se renforce au fil des pages. Le fait qu’il y ait des fantômes ou non, qu’ils soient imaginaires ou palpables, donne beaucoup de jeu à l’œuvre d’Esteban, qui oscille entre humour et drame, en maintenant un bon équilibre entre les deux variantes pour raconter une intrigue avec plusieurs surprises, surtout dans certaines vraiment révélant les derniers chapitres, et qui peut pratiquement être lu en deux séances.

Penumbra est une petite histoire, c’est-à-dire petite dans le bon sens : nous avons peu de personnages, juste quelques ou trois lieux qui se répètent tout au long d’une intrigue qui affecte un nombre limité de vies mais parvient à mettre en évidence des thèmes importants et profonds qui concernent l’être humain , ses peurs et ses espoirs, la complexité de son psychisme. Esteban Navarro réalise un important travail psychologique, tant dans la construction des personnages que dans leur présentation au lecteur, Penumbra se distinguant comme une œuvre vraiment absorbante, qui parvient peu à peu à entrer dans votre tête, vous faisant douter de ce qui est réel et quoi pas

Pour mettre en évidence, bien sûr, le personnage de Samuel Santamaría Dupont, l’inspecteur en chef sexagénaire impliqué dans une affaire qui lui coûtera de comprendre de quoi il s’agit (presque comme les lecteurs eux-mêmes), traitant de personnages et de situations dans lesquels rien ne semble clair et dans lequel les questions se multiplient au lieu de trouver des réponses. Tout aussi intéressant est le commissaire Lasaosa, le gars dont le transfert au poste de police finit par affecter gravement (apparemment) le toit à travers de mystérieux évanouissements, des rencontres apparentes avec des fantômes, est le gars avec la barbiche qui travaille comme technicien de maintenance dans le sous-sol la nuit ou est-ce juste une extension de leurs propres peurs et paranoïa ?

Avec Penumbra, Esteban Navarro parvient à créer une intrigue policière addictive et différente, avec une certaine coupe intime dans la forme et une profonde charge psychologique. Un roman à l’intérêt grandissant qui parvient à se piéger dans son réseau de perceptions confuses, où le réel et l’imaginaire se côtoient si fortement qu’il est difficile de distinguer où l’un finit et l’autre commence. Une lecture hautement recommandée, tant pour la prose d’Esteban que pour l’approche originale qu’il propose.

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