Découvrir la vie devant soi
Au cœur du 20e arrondissement de Paris, émerge l’émotion brute du roman « La vie devant soi » de Romain Gary. L’ouvrage met en scène Madame Rosa, une ancienne prostituée, survivante de l’holocauste, qui s’occupe d’enfants de ses consoeurs n’ayant pas les moyens de les élever. Ces tous petits viennent des quatre coins du monde. Sa réalité, difficile et sans concession, est racontée par Momo, de son vrai nom Mohammed, un jeune garçon de dix ans. Voici donc le résumé et l’explication de cet inestimable conte du quotidien, vu à travers les yeux d’un enfant au début de la vie et sous l’angle singulier de sa fin.
La Vie devant Soi : Une Épopée Humaine
L’incroyable odyssée de madame Rosa et du jeune Momo est éprouvante et touchante. La vie devant soi explore avec adresse cet unique paradoxe de notre existence : la certitude de la mort. Momo, le narrateur, un enfant qui veut grandir vite, regarde avec stupeur madame Rosa, qui elle, ne veut pas mourir à l’hôpital, privée de sa liberté. C’est un récit poignant de la réalité crue et dure, mais aussi d’un amour hors du commun.
L’Anniversaire de Momo
Le livre bascule lors du 14ème anniversaire de Momo. Mme Lola, une travestie qui aide Madame Rosa, lui révèle qu’il n’est pas en réalité âgé de quatorze ans, mais de dix ans seulement. Il réalise alors que Madame Rosa, qui le pensait trop jeune pour comprendre certaines choses, avait augmenté son âge pour lui donner un semblant de maturité.
Une Descente dans la Mort
Quant à Madame Rosa, son état de santé s’aggrave au fil des pages. Elle finit par s’installer dans la cave, préférant cet endroit à l’hôpital qu’elle déteste. Attristé par cette situation, Momo reste à ses côtés, démontrant ainsi un véritable attachement et une compassion indéfectibles envers cette vieille femme malade qui lui a donné un foyer.
La Fin Immuable
La fin du livre est un sincère hommage à la vie et à la mort. Madame Rosa est sur son lit de mort, elle a cessé de parler et de manger. Momo, dans un dernier geste d’amour et de pitié, décide de l’aider à mourir en plaçant un oreiller sur son visage. C’est un acte douloureux et déchirant, perpétré par un garçon auquel la vie avait imposé une maturité bien trop rapprochée de son enfance.
Contempler « La vie devant soi » invite à une réflexion sur la maternité, l’amour, la mort et la tolérance. C’est une œuvre empreinte d’émotions pures et dures qui nous incite à éprouver la beauté tragique de la vie, telle que dépeinte par Romain Gary, un conteur hors pair. Quand la dernière page se referme, les lecteurs restent avec l’image de Momo, un gamin qui a dû grandir trop vite, et de Madame Rosa, qui montre à la fois la réalité brutale de la vie et l’écho résonnant de l’inévitable fin qui nous attend tous.