Examen de Synanthropesroman finaliste du VIIe Prix Cartagena Negra
Synopsis de l’ouvrage
« Du grec syn (à côté de) + antrhopos (être humain). En biologie, capacité de certaines espèces végétales et animales à s’adapter aux écosystèmes urbains pour survivre.
Les synanthropes survivent du mieux qu’ils peuvent. Ou alors ils essaient. Comme Corto, qui, depuis dix ans, tente de se dépouiller de sa vraie peau pour se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Car Corto sait, même s’il essaie de l’oublier, que certains quartiers sont un trou noir dont il est impossible de sortir.
Roman nominé pour le meilleur roman policier en Carthagène noire 2023.
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La vérité est que les perdants ont quelque chose qui ne va pas. Leurs histoires, nourries de défaites, d’épreuves, de peurs, de misères et, souvent, de soif de vengeance, ont quelque chose qui les rend aussi intéressantes qu’addictives. Ce sera cette part de fascination pour ceux qui sont capables de survivre au bord du gouffre (ou de devenir le même gouffre), de se réinventer, de continuer à se battre, à respirer, même si l’air se fait rare. Même si plus rien n’a de sens. Si le genre des romans perdants existait, peut-être Synanthropes serait le numéro un.
«La peur est constituée des atomes les plus lourds de l’univers»
L’histoire de Corto et de son retour dans les égouts offre autant d’intrigues que de ténèbres. Après une absence de dix ans, il retourne dans le quartier merdique avec la bande habituelle, les problèmes habituels (augmentés) et le même sentiment de perte et de vide qui semble être sa compagnie authentique et infinie. Échec définissant chacune de ses démarches et de ses projets, piégeant ses journées et ses quelques rêves, préparé au coup définitif d’une vie qui ne semble valoir rien.
« Corto comprend enfin qu’il y a des trous dont il est impossible de sortir ; des labyrinthes d’où il n’y a pas d’issue.
Vieux amis, vieux amours, les Chinois, les Maures, ceux qui gouvernent, ceux qui veulent gouverner. Ceux qui ont et décident qui aura et qui cessera d’être. Le monde souterrain de Synanthropes Il est aussi dangereux que la voix de Carlos Bassas est profonde et viscérale de décrire ses constantes et ses personnages, en leur donnant réalisme et amertume, enfermés dans une prison sordide et parfois crasseuse, ce que respire le roman des quatre côtés.
Le roman de Bassas del Rey est dur et aigre, peut-être pas pour tous les palais, mais il cache aussi un cœur poétique qui tente de lutter contre le désespoir. El continuo descenso al fango de Corto y su adaptabilidad a un entorno cada vez más complejo lo convierten en un superviviente de los que dejan poso, alguien que, a pesar de saber que el único camino que tiene es hacia abajo, no termina de dejar de regarder en haut. Parce que c’est peut-être ça la vie, s’accrocher à la bouée de sauvetage qui apparaît… Quoi qu’il en soit.
«La vérité est comme la mort.
La vérité est la fin. Une fois apparu, il annihile tout.
Synanthropes dans Éditorial Alrevés.
A propos de l’auteur
Carlos Bassas del Rey (Barcelone, 1974) est titulaire d’un doctorat en journalisme. Actuellement, il survit en tant que voyant, un travail qu’il équilibre avec l’enseignement et la direction de Pamplona Negra. L’auteur barcelonais primé est l’auteur d’une bonne poignée de romans, dont la série Aki, L’honneur est un linceul, Ils paient toujours la même chose soit Équitable (Prix Dashiell-Hammett).
Données de publication
Titre : Synanthropes
Auteur: Carlos Bassas del Rey
Éditeur : Alrevés
Année : 2022
Genre : Roman policier
Pages : 250
Qualification: