Votre échange de courriels avec Ignatius J. Reilly

5 mars, 10h04

Cher Philippe Monsieur,

Bourgeon! Des horreurs ! Je suis ravi que nous ayons donné le ton approprié. Vous pouvez continuer à correspondre avec moi si vous sentez que cela vous exalte d’une manière ou d’une autre. Vous ne devriez pas toujours vous attendre à recevoir de mes nouvelles rapidement. Je travaille sur un long réquisitoire du 21e siècle, et ce « courrier électronique » est ma première cible. Quoi de plus insultant pour nous, les travailleurs, que de voir notre attention sollicitée à toute heure du jour et de la nuit par ces notifications électroniques nous informant que nous avons reçu une correspondance de quelqu’un qui a obtenu notre adresse par des moyens souvent peu recommandables. Quelqu’un a publié un jour mon adresse électronique sur un site Web intitulé « asshats.com ». Je devrais peut-être m’adresser à votre « cabinet d’avocats » afin de recevoir une compensation adéquate et en souffrance pour les nombreuses visites médicales nécessitées par l’instinct vicieux de quelqu’un de divulguer mon adresse personnelle. Chaque fois que j’ouvrais ces messages électroniques des visiteurs de « asshat.com », ma valve se fermait brusquement. Souvent, je devais m’absenter d’une semaine de travail simplement à cause des indignités que me causait ma valve. Même si votre ton trop familier ne m’a pas plu, je dois dire que j’ai été soulagé de recevoir un courrier électronique de quelqu’un qui, en fait, semble avoir lu mon travail et non de quelqu’un qui se moque simplement de ma photo avec mon chariot à hot-dogs. posté sur « asshats.com ». Je n’imagine pas les indésirables qui visitent régulièrement un tel site, mais je dirai que des spécimens aussi dépravés ne pourraient sûrement pas comprendre la portée de mon propre projet qui implique parfois effectivement de rencontrer une femme sexy. chariot de distribution de chiens.

Je continuerais bien, cher Philip, mais mes mains ont en ce moment été saisies par une maladie qui les a figées dans les formes en forme de griffes dans lesquelles ce clavier d’ordinateur personnel les oblige à se contorsionner. Je suis en train de taper cette missive avec un seul doigt, et si je ne m’arrête pas bientôt, je vais rater mon déjeuner, ce qui fait des choses atroces à ma valve. Je crois entendre Mère préparer une trempette au fromage.

Sincèrement,

Ignatius J.Reilly