Beauvais
Le fief de Beauvais, mentionné en 1639 avec un revenu de 15 livres, appartenait en 1689 à Guillaume Drouin (sur cette famille voir Courcoué 10). En 1771, la fille de ce dernier Marie Anne Drouin, veuve de Jacques Philippe Ragonneau vendit la seigneurie à Bertrand Poirier, né à Richelieu en 1726, époux de Marguerite Ragonneau (1724-1783), avocat à Chinon, propriétaire d’un hôtel particulier à Chinon (rue Haute Saint-Maurice, actuelle rue Voltaire), seigneur de Nueil-sous-Faye, de Bel-Ébat (Assay), de la Tour de Broue (Faye-la-Vineuse), qui fut arrêté en 1793 et guillotiné la même année.
Un de ses fils, prénommé lui aussi Bertrand, né à Richelieu en 1750, quitta la France en 1791 et rejoignit l’armée des Princes ; rentré en France, il se rallia aux rebelles vendéens. À la tête de 400 hommes, il participa le 12 juin 1793 à l’attaque de Chinon. Il refusa de signer la capitulation de 1795 et se cacha pendant plusieurs années ; il finit par récupérer le manoir de Beauvais, où il mourut en 1826.
Son fils François Camille Auguste Poirier de Beauvais (né en 1786) vendit le manoir en 1827 à Jacques Louis Menier.
Le manoir actuel, avec sa tour d’escalier octogonale, du 16ème siècle, a été modifié au 18ème. Là aussi, il y a des chambres d’hôte, sous l’appellation : « Au Prince Grenouille ».
De l’autre côté de la route, sur les bords de la Veude, s’élève l’imposant Moulin de Beauvais, du 17ème siècle