Critique de Je ne suis pas M. Noback, de Miguel Ángel Mendo
Synopsis de Je ne suis pas M. Noback
Carlos H. arrive à Barajas de New York très fatigué et avec une humeur étrangement altérée. Parmi les personnes attendant l’arrivée du vol, il distingue sa mère et sa petite amie, mais lorsqu’il s’avance vers elles, il aperçoit une belle jeune femme avec une pancarte qui dit : «Monsieur Noback». Sans réfléchir à deux fois, Carlos s’approche de la fille et, lui serrant la main, déclare simplement: « Bonjour, je suis M. Noback. »
A partir de cette usurpation téméraire, Carlos sera de plus en plus introduit dans un univers totalement étranger au sien. Tout pour vivre une chimère.
Le roman débute par cette évasion délirante, mélange original d’une comédie intelligente et drôle d’enchevêtrements, et d’une réflexion sur la manière complexe dont nous façonnons notre identité et celle des autres, ou dont nous défendons jusqu’à la mort masques et déguisements.
Mon avis sur Je ne suis pas M. Noback
Le mensonge est considéré comme une valeur antimorale à laquelle des connotations négatives sont toujours attachées. Cependant, il est largement utilisé par les gens comme mécanisme de survie d’un point de vue biologique et même d’une attente d’intégration sociale. L’auto-tromperie est considérée comme la plus haute manifestation du mensonge et est étroitement liée à l’origine de l’optimisme et de l’espoir. Malgré cela, la vérité est constituée comme l’une des valeurs morales les plus importantes.
Le travail de Miguel Angel Mendoza nous montre, à travers une comédie, une autre forme de mensonge plus dans l’air du temps : l’usurpation d’identité. Il le fait à travers un protagoniste très XXIe siècle, urbain, moderne et sophistiqué et qui souffre, comment pourrait-il en être autrement, des conséquences de ces adjectifs, comme le découragement ou le manque d’objectifs personnels au-delà de son propre travail.
Le protagoniste sera plongé, presque sans l’avoir voulu, dans la vie d’une autre personne. Les personnages secondaires, plus précisément une femme qui vient le chercher à l’aéroport, sont animés par la même chose que la plupart d’entre nous : l’image comme preuve irréfutable de tout, les arguments ambigus comme explication plausible, et le désir que tout se passe bien. .et selon nos plans, même si nous soupçonnons que quelque chose ne va pas.
Je ne suis pas Mr Noback C’est un roman amusant avec un fond très actuel dessiné par l’auteur pour qu’on réfléchisse sur certaines choses.
Une sorte de comédie d’intrigues où le protagoniste est condamné par sa propre volonté fuyant une vie sans émotions.
C’est, en somme, une lecture que je recommande, mais pas avant d’avoir fait un constat qui a fait perdre une étoile au classement, et c’est l’excès de ton humoristique dans la voix narrative. Mais cela enlève encore moins le résultat final de ce travail, qui avec tout leur fera passer un bon moment.
À propos de l’auteur, Miguel Angel Mendo
(Madrid, 1949) Diplômé en psychologie, il est psychothérapeute depuis 1981, toujours étroitement lié au monde de la pédagogie alternative.
Il a été professeur de Cinéma et d’Image, collaborateur du magazine jeunesse L’accordéonéditeur du programme RTVE La semaine: Information pour les enfants et les jeunes et Caisse de catastrophephotographe et journaliste au équipe de yéticollaborateur régulier de Le pays imaginairedu Supplément du dimanche d’El País, et scénariste de plusieurs émissions de radio et de diverses séries télévisées. Outre la littérature, il a écrit plusieurs pièces de théâtre (Les cartes de l’air, S’habiller longuement, La grotte aux miroirs…)
Fiche technique
Éditorial: DOKUSOU
pages: 152
An: 2022
Le genre: roman
Prix: 12,00 €
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