critique de la dernière colombe

Finalistes du prix du meilleur roman Black Cartagena 2022 : le dernier pigeonpar Men Marias

Synopsis de l’ouvrage

Devant la base navale de Rota apparaît le corps de la jeune Diana Buffet, sauvagement mutilée et avec d’énormes ailes cousues dans le dos. Le sergent de la Garde civile chargé de l’affaire, Patria Santiago, sait que le meurtrier va encore tuer. Le seul indice est l’enquête que Diana menait sur la base, et son lien avec la disparition d’une jeune femme il y a soixante ans, lorsque les Américains sont arrivés à Rota…

Examen de le dernier pigeon

« La mort est un miroir déformant »

Il y a beaucoup d’histoires qui commencent par la découverte d’un crime horrible -histoires, romans, films, séries…- mais aucune n’est comme La dernière colombe. Hommes Maria il a réussi à doter son travail d’originalité dans un domaine déjà bien foulé, apportant de la fraîcheur dans la dissection de ses personnages (tourmentés), l’environnement dans lequel s’insère l’intrigue et, surtout, une narration intense et incessante qu’est It vaut plusieurs voix pour raconter une histoire qui vous tient toujours avec un couteau bien aiguisé.

Patrie et Sacha, Sacha et Patrie, le roman ne peut se comprendre sans la relation entre les deux -professionnelle, personnelle, dans la durée, à travers vents et marées-, véritable axe autour duquel tout le reste tourne. Et oui, dans le dernier pigeon il y a des crimes sombres à résoudre, mais aussi bon nombre de problèmes personnels, de traumatismes et de passés bouleversants. Les voix des deux se mêlent à celle du narrateur pour nous raconter l’histoire de différents points de vue, du plus profond de leur être. Deux personnages imparfaits (beaucoup) mais très humains aussi, avec qui il est facile de s’attacher.

« Ils disent que la mort prend nos proches, mais ce n’est pas vrai. La mort nous les ramène. »

Le meurtre de Diana (quand j’y pense, je ne peux m’empêcher de me souvenir des scènes de crime imaginatives et macabres que nous avons trouvées dans la série télévisée Hannibal) agit comme un catalyseur pour révéler les misères trop longtemps cachées dans la ville. Les passages qui ont lieu à La Rota à la fin des années cinquante se démarquent, d’autres moments qui présentent une ville en ébullition après l’arrivée des Américains et sa célèbre base navale. Coutumes et tradition pèsent comme une dalle, parfois le nouveau et l’ancien ne font pas bon ménage.

L’histoire est dure, sombre, certaines descriptions et scènes sont si grossières qu’elles vous transportent à l’intérieur, mais de temps en temps un rayon de lumière se faufile à travers une fissure. Men Marías a construit une histoire ambitieuse et puissante, avec tous les ingrédients nécessaires pour composer un thriller brutal dont il est difficile d’échapper, mais il l’a fait dans son propre style, en se concentrant sur les personnages, en développant son monde intérieur riche.

«… le sang n’aime pas. Ils aiment les gens. »

D’une manière ou d’une autre – aspiré, coupé, dégénéré… -, l’amour est présent tout au long du roman jusqu’à la fin frénétique et terrifiante. Moment où vous sentez que vous venez de vivre une histoire intense et mémorable, une de celles dont vous savez qu’elle vous accompagnera pendant un moment, comme les lames dans la poche de Patria.

Ne manquez pas notre entretien avec Men Marías.

la dernière colombe dans planète des livres.

A propos de l’auteur

Hommes Maria (Grenade, 1989) est diplômé en droit et a pratiqué le droit. Elle fait ses débuts d’écrivain avec la pièce Pukata, poisson et fruits de merqui a reçu le prix du roman Carmen Martín Gaite 2017 et un deuxième prix au prix Torrente Ballester 2017. En 2021, il a vu le jour le dernier pigeontravail finaliste pour le prix du meilleur roman noir de Cartagena.

données de publication

Titre : La dernière colombe

Auteur: Men Marias

Éditeur : Livret

Année : 2021

Pages : 539

Qualification: