Critique des bergers du mal

Finalistes du Cartagena Negra Novel Contest 2022 : Pastores del mal

Résumé des bergers du mal

Lorsque le père Damián Isún a changé de position pour se mettre à l’aise sur son lit, son cœur a raté un battement en sentant, sous la couette, le corps nu et sans vie d’un de ses élèves. Comment était-il arrivé là ? La panique l’a saisi et il s’est tourné vers son ancien disciple, Mosen Estanis, pour obtenir de l’aide et un abri.

Le Mosén n’a pas hésité à contacter le commissaire Javier Gallardo, que bien qu’il ait récemment pris sa retraite du service, il ne pouvait jamais oublier qu’il devait la vie aux religieux. Alors à côté de maintenant inspecteur en chef Raul OlayaGallardo tentera de prouver l’innocence du père Damián. Ensemble, ils découvriront une organisation internationale puissante dont la voracité excessive détruit et utilise des centaines d’enfants et dont les dirigeants comprennent des membres éminents de la banque, de la politique, de la finance ou de l’Église.

Avec une prose bouleversante, directe et sans artifice, mais absolument addictive, Félix García Hernan manie, avec la précision d’un horloger, ou mieux, d’un chirurgien, une intrigue qui nous mènera, sans discontinuer, de Barcelone à Rome, New York, Paris ou le Wisconsin, et le confirme comme un narrateur particulièrement doué pour les romans où le social et la dénonciation coexistent avec l’action la plus vertigineuse.

Mon avis sur les bergers du mal

Le mal

Retrouver le corps gisant d’un enfant, Oriol Recasens, dans le lit du père Damian Isún, est pour le moins effrayant. De là, une enquête est ouverte où le commissaire Javier Gallardo et l’inspecteur en chef Raúl Olaya, que nous avons déjà rencontré en ‘Creusez deux fosses‘ seront ceux qui feront la lumière sur cette étrange mort.

Cependant, comme celui mentionné, bergers du mal C’est un roman qui se conclut par lui-même et ne nécessite pas la tranche précédente de Gallardo et Olaya pour en profiter; mais connaître les personnages à l’avance et faire partie de leur évolution personnelle et professionnelle ne fait jamais de mal.

Ce que nous allons trouver dans cette nouvelle histoire, c’est le conflit : Moral, éthique, mental et émotionnel. Félix García Hernán joue correctement avec la conception de l’intrigue et la netteté du récit pour nous faire participer à l’intrigue à la première personne. Cela garantit que nous ne tenons jamais rien pour acquis, pendant que nous débattons entre ce que nous attendons et ce qui se passe réellement.

La densité et la précision de ce roman s’entremêlent à travers une intrigue sombre et complotiste qui met le polar au service de la dénonciation sociale. La réalité écœurante de cette histoire fait de nous des juges, mais aussi des victimes. La pédérastie et la pédophilie dans le contexte ecclésiastique est une réalité à laquelle nous voulons tourner le dos mais qui est plus visible que ce que nous voulons vraiment voir.

C’est dur de lire des romans comme ça, et de penser que des choses comme ça se passent à côté de nous, peut-être de la même manière, avec d’autres noms, mais avec le même visage. Il est difficile de lire des histoires aussi perverses et en même temps d’apprécier la littérature. C’est difficile.

« Dans son échelle de valeurs, le dernier échelon était occupé par ceux qui se consacraient à abuser de ceux qui pouvaient offrir le moins de défense : les enfants.

Le bien

Sans aucun doute, ce livre marque un important exercice préparatoire. J’imagine une multitude de notes, de dossiers, de schémas et de documentations antérieures avec lesquels l’auteur a conçu et cousu les personnages, les intrigues et les lieux avec l’habileté d’un tailleur italien.

Cependant, ce qui frôle l’excellence, c’est le traitement sobre et direct d’un thème aussi affreux, si détestable, si amer. Pastores del mal ne s’éloigne pas de la réalité pour couvrir ses pages d’un thriller. Au contraire, il s’approche d’elle pour donner vérité à l’intrigue.

La densité narrative est une caractéristique latente de ce roman et, malgré cela, il ne tombe jamais dans l’ennui. La prose de Félix est aussi soignée que reconnaissante, ce qui entraîne un rythme constant dans l’intrigue.

Un autre facteur déterminant est la construction des personnages, multiples et tous traités psychologiquement et émotionnellement jusque dans les moindres détails. De plus, ils ont cet ingrédient qui rend une œuvre crédible et profonde :

confère à ses personnages un passé, un présent et un futur précis.

Quant aux scénarios utilisés, l’auteur nous offre la possibilité d’embarquer pour un voyage de Madrid à Valence, en passant par les Pyrénées de Lleida, Barcelone et même Rome, le centre du catholicisme ; ainsi que faire une visite de New York, Paris et du Wisconsin.

Ce va-et-vient des villes et des lieux donne à l’œuvre un rythme qui ne dort jamais alors qu’une intrigue pleine de secrets se déroule, éclaboussant petits et grands. Félix plonge dans le mal pervers des hautes sphères du pouvoir sans lui serrer la main.

bergers du mal est un thriller capable d’atteindre n’importe quel coin du monde. Il a un sentiment universel dans son arrière-plan et sa forme qui lui donne suffisamment de caractère pour devenir une série ou un film international, comme il pourrait l’être. projecteur, La doute Soit Grâce à Dieu.

Félix García Hernan c’est un auteur fiable, consciencieux et méthodique, capable de nous plonger en enfer et de nous dévorer de sa littérature. Pastores del mal est sans aucun doute une valeur sûre pour remporter le Prix ​​​​du roman noir de Carthagène 2022.

L’auteur

Si vous voulez mieux connaître l’auteur, vous pouvez lire l’entretien avec Félix García Hernán

Fiche technique Bergers du mal

Auteur : Félix Garcia Hernan

Éditeur : Alrèves

Année : 2021

Pages : 390

Genre : Thriller