Critique de L’Ange de Ringo Bonavena

Examen de L’ange de Ringo Bonavena

Pouvoir divin

Que Dieu (Tata Dios, plutôt) se passionne pour le noble art est déjà un acte original, compte tenu du fait que la plus grande de ses passions, dans ces années où se déroule une grande partie du roman, n’était autre que les Beatles. , mais qu’il ait déjà arraché les ailes à l’un de ses anges pour l’envoyer littéralement la tête la première sur Terre, frôle la parodie la plus absolue. C’est ainsi que Raúl Argemí démarre dans un roman au ton un peu voyou, mais surtout qui manie un langage familier capable de nous magnétiser et de nous entraîner dès ses premières pages.

Le lecteur ne doit pas avoir peur, Ringo Bonavena existait, en fait il faisait partie de ces grands espoirs blancs qui menaçaient de temps en temps de faire exploser la puissance afro-américaine de la boxe aux États-Unis. Ringo est latino, viril, arrogant, un peu bavard, humble d’origine mais capable de partager toute la présomption et l’égocentrisme qu’il lui restait à chaque pesée. Et c’est le caprice du Créateur, alors dans son ombre Angel grandira, sans ailes, sans organes (au début, du moins), sans faim et sans sexe (mais seulement au début aussi), un véritable gardien qui prendra la combattant jusqu’à son apogée particulière, celle de combattre Ali pour le titre mondial, rien de moins.

Au fur et à mesure que le roman Argemí progresse, son histrionisme augmente, tant par rapport aux combats que lorsqu’il s’agit de montrer un aperçu de quelques années décisives pour le développement de la société du XXe siècle, s’arrêtant aux droits civiques, aux guerres orientales , aux menaces dictatoriales dans le cône sud…, remarquant même l’apparition d’une femme orientale si troublante qu’elle a pu dissoudre le célèbre quatuor de Liverpool.

A l’éloge de la défaite, des rêves tronqués, d’une petite partie de l’histoire argentine et de l’histoire du sport. Une lecture divertissante et dynamique qui provoque autant de sourires que de réflexions, et avec une manière originale et brillante de dresser le portrait de personnages inoubliables.

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A propos de l’auteur

Raul Argémi Il est né à La Plata (Argentine). Dramaturge dans sa jeunesse, il a participé activement à la lutte armée contre les dictatures argentines, jusqu’à ce qu’il soit arrêté et emprisonné pendant dix ans. Après sa libération, il a vécu quinze ans en Patagonie, où il était journaliste, et a commencé à écrire et publier des romans. En 2000, il s’installe en Espagne, où sa carrière d’écrivain fait un bond. Ses ouvrages, plusieurs fois primés, ont été traduits en français, anglais, italien, néerlandais et allemand.

Synopsis de l’ouvrage

Ringo Bonavena est né prédestiné à être l’un des plus grands de la boxe, peut-être le plus grand. Mais il pourrait être détourné de son chemin en raison des perversités de son environnement, alors Tata Dios envoie Angel du paradis, qui doit l’accompagner et agir comme la voix de la conscience. Ce sur quoi Tata Dios ne comptait pas, c’est que c’était Angel qui dévierait de sa mission, voulant être plus humain qu’ange et vivre comme un homme, se laissant séduire par les plaisirs mondains.

Fiche technique

Titre: L’ange de Ringo Bonavena.

Auteur : Raul Argemi

Éditeur : Edèbe

Année 2012

Pages : 284

Qualification:

L'équipe Litteratur