Critique de L’art de ne pas dire la vérité

Faire semblant de réussir

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Chantier de construction: L’art de ne pas dire la vérité

Auteur: Adam Soboczynski

Éditorial: Anagramme

Pages : 192

An: 2011

Le genre: Essai


A propos de l’auteur

Adam Soboczynski (1975, Torun, Pologne) vit à Berlin et collabore régulièrement au supplément hebdomadaire Die Zeit. En 1981, sa famille a déménagé en Allemagne, où il a obtenu son doctorat des années plus tard avec une thèse sur Heinrich von Kleist. Il est considéré comme l’écrivain et journaliste le plus connu de sa génération. En 2005, il a reçu le prix de journalisme Axel Springer, et en 2007, il a publié son premier livre Polski Tango, avec un grand succès, dépassé en 2008 avec son titre suivant, L’art de ne pas dire la vérité, traduit en italien, français, néerlandais et polonais.

Synopsis

A travers trente-trois récits exemplaires, l’auteur montre que l’art du faux-semblant, qui jouait un rôle essentiel dans la vie de cour, a connu un nouvel essor à l’ère capitaliste.

Dans cette vie, vous n’avez pas besoin d’être authentique, mais de faire semblant de lui ressembler. Un homme marié qui flirte lors d’une soirée, une employée cherchant la ruine pour avoir répondu à un e-mail, une écrivaine ratée, une jeune historienne de l’art passant un week-end sur une île isolée ou un maquettiste de magazine de mode ayant des problèmes avec les hommes ne sont que quelques-unes d’entre elles. personnages.

C’est au lecteur de décider s’il faut prendre ce texte inclassable comme un portrait critique de notre société ou comme un mode d’emploi singulier pour y parvenir. « Il éclaire les lieux communs de telle manière qu’on a la sensation de les voir pour la première fois » (Mikael Krogerus, Der Freitag) ; « Ce livre est non seulement sage et rusé, mais aussi extrêmement comique et élégant, délicatement conservé dans sa forme et très divertissant » (Ijoma Mangold, Süddeutsche Zeitung); « Un guide sui generis pour aider le lecteur à naviguer dans la jungle postmoderne complexe » (Jacopo Nesti, Metropoli)

Mon avis sur L’art de ne pas dire la vérité

pas etIl n’est pas facile de trouver un traité philosophique d’une telle profondeur et qui fasse rire. Hilarant, divertissant et pointu, mais en même temps profond, brillant et provocateur. Une radiographie particulière de la société d’aujourd’hui pleine d’analogies tirées d’anciens philosophes comme de grandes phrases sur lesquelles, si vous vous attardez, vous perdrez la notion du temps pendant que vous les ruminez dans votre tête.

Le travail de Adam Soboczynski tourne autour de la capacité de faire semblant, le besoin de prétendre que vous êtes quelque chose de différent pour atteindre vos objectifs. Quelques pensées confinent au mensonge, mais cela ne le dépasse en aucun cas.

C’est aussi une sorte de guide, un manuel ludique, étayé par trente-trois histoires communes aux dénouements inégaux, où l’auteur explique comment le faire dans la vraie vie si l’on ne veut pas partager le même sort que ses protagonistes.

Nous tous, plus ou moins, connaissons ou avons vécu des situations similaires.

Une lecture agréable et hautement recommandée pour prendre le pouls de cette société de postures, où les apparences sont de plus en plus surévaluées, une circonstance dont, justement, l’auteur nous propose de profiter en notre faveur.

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