Critique de Dreams of Rebellion, de Maximiliano Mariño
Synopsis de Dreams of Rebellion
Damián Morales, un petit cadre commercial touché par de nombreux complexes, a réalisé son rêve de créer l’un des plus grands clubs de rock de Madrid dans les années 90, s’éloignant de la tendance dominante qui a marqué la musique électronique.
Dans sa course au succès, il doit affronter des hommes d’affaires concurrents, des employés traîtres, un maire tyrannique et même ses propres démons. C’est l’histoire, racontée à la première personne, de la façon dont un garçon d’un quartier pauvre est devenu le leader de la vie nocturne, à une époque de grande effervescence culturelle.
Mon avis sur les rêves de rébellion
Les années 90 invisibles
On parle beaucoup des années quatre-vingt. D’une manière ou d’une autre, et pour des raisons que je ne comprends pas, cette décennie s’est consolidée dans nos esprits et dans notre histoire musicale contemporaine comme un archétype, une sorte d’essence à partir de laquelle tout goût musical d’aujourd’hui doit être distillé.
En effet, à ce jour, il existe encore des lieux où l’on ne joue que de la musique de celle-là et dans lesquels, en général, la clientèle dépasse un demi-siècle d’existence. Ces clubs sont, pour cette génération, ce que les boîtes de nuit de Benidorm étaient pour nos parents.
Une nostalgie marinée avec G-men, Remuer, Nacha Pop et des groupes comme ça.
En tant que drapeau de ces années, le soi-disant Scène madrilène, qui en plus n’est qu’une copie majuscule de ce qui se faisait déjà au Pays basque quelques années auparavant, mais personne n’avait le talent d’y apposer une étiquette. Beaucoup de littérature a été publiée et est publiée à ce sujet.
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Le travail de Maximilien Marin rompt avec ce cliché. Même si le rock est une pièce fondamentale de son architecture, le décor nous ramène aux années 1990, où la musique électronique a fait irruption dans notre pays, menaçant d’enterrer toute autre tendance musicale, passée ou présente, d’un coup de synthétiseur.
Des années très intéressantes et où beaucoup plus de choses se sont passées dans notre pays que dans les années quatre-vingt idéalisées.
C’est à ce point où Damien Moralesle protagoniste de cette histoire, ressent le besoin de créer un sanctuaire où il puisse protéger et continuer à adorer la musique avec laquelle il a grandi, dont il est tombé amoureux et avec laquelle il a vu des amis quitter ce monde.
Un personnage très bien dessiné par son auteur, où il se révèle comme un parvenu dans le monde de la nuit madrilène, dont il devra vite apprendre non seulement à réaliser son rêve, mais aussi à éviter sa propre destruction.
C’est, en somme, une lecture hautement recommandée, portée par la prose efficace et résolue à laquelle Maximiliano nous a habitués dans ses deux romans précédents. Un moyen idéal pour rencontrer un auteur qui croit fermement en ce qu’il fait, et qui continue avec courage et travail acharné sur le chemin étroit des lettres.
Fiche technique
Éditorial: CALLIGRAPHE
Pages : 182
Année : 2021
Genre : Roman
Prix : 15,95 €
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A propos de l’auteur:
Maximilien Marin (Salamanque, 1975) vit à Murcie depuis 1994.
Il est titulaire d’un doctorat en anthropologie sociale, d’une maîtrise en société et culture, professeur d’éducation spéciale, officier militaire de carrière, chercheur au Centre d’études européennes de l’Université de Murcie et membre de l’Association Palin des Créateurs et Artistes de la Région de Murcie.
Auparavant, il a publié deux romans : Michel Gigoló, en 2016, et L’Étoile fantôme, en 2018.