Critique de The Thin Man de Hammett

Titre: L’homme mince

Auteur: Dashiel Hammett

Éditorial: Alliance éditoriale

An: 2011 (à l’origine 1934)

Pages : 285

Le genre: roman noir

Qualification:

A propos de l’auteur

Dashiel Hammett (Maryland, 1894- New York, 1961) est considéré comme l’un des pères du roman policier, le créateur avec Raymond Chandler d’une série de caractéristiques qui supposaient les fondements de tout un genre littéraire. Hammett a écrit cinq romans, de nombreuses histoires publiées dans le magazine masque noir et des scénarios de films, dont on se souviendra éternellement pour être le créateur de personnages aussi célèbres de la littérature policière que sam pique (protagoniste de le faucon maltais) Soit l’agent continental. Il a eu une vie intense qui lui a permis de participer aux deux guerres mondiales, de passer un court moment derrière les barreaux et d’être inscrit sur les listes noires des communistes dans les années soixante.

Synopsis de l’ouvrage

New York, Noël 1932. Nick Charles est un ancien détective privé qui gère les entreprises de sa riche épouse Nora. Bien qu’il veuille laisser derrière lui son passé dur et violent, Charles sera contraint par les circonstances de dépoussiérer une profession qu’il croyait déjà enterrée lorsque Dorothy apparaît sur les lieux, une jeune femme qui lui demande d’enquêter sur les allées et venues de son père. Commence alors un jeu plein d’indices, de mensonges, de morts et de suspects qui amusera le couple Charles pendant les vacances les plus attachantes de l’année.

La critique de L’homme mince

Avec La homme mince, Hammett présente à la société quelques personnages qui deviendront très célèbres dans les années 1930 : Nick et Nora Charles. Nick (dont le nom de famille d’origine est le grec Charalambides) est un détective privé à la retraite passionné de bouteille et habitué à traiter avec des criminels et à naviguer dans le monde souterrain; Nora, d’autre part, est une femme riche de la haute société qui aime aider et voir son mari en action pour résoudre des affaires. Le couple verra ses aventures transférées au cinéma dans une série de films qui a commencé par Le dîner de l’accusé (L’homme maigre, 1934).

Dashiell Hammett utilise plusieurs des constantes de son travail (qui deviendront plus tard des stéréotypes du genre noir) pour construire un autre roman policier de marque, aussi divertissant qu’intelligent. On y retrouve une bonne dose de la fine ironie et du sarcasme qui caractérisent ses œuvres, notamment dans la bouche de Nick Charles, qui répond presque parfaitement au modèle de détective des années post-Grande Dépression : dur, cynique, ivre et plus malin que plus. Le rythme élevé ne manque pas, alimenté par les dialogues électrisants d’Hammett, et la présence d’une bonne liste de personnages plus ou moins corrompus, plus ou moins méprisables.

Ce que Nick n’est pas, c’est un solitaire. Une nouveauté par rapport à ses travaux précédents, et c’est qu’ici le détective (ou l’ancien détective) est marié, logé dans une vie de certains luxes qu’il n’a pas l’intention d’abandonner, et accompagné pratiquement à tout moment par sa femme. Nora. Une femme extrêmement sociable et intelligente qui aime les enquêtes complexes de son mari comme personne d’autre, le poussant avec sa formidable curiosité à enquêter de plus en plus sur l’affaire.

Une histoire noire classique avec une intrigue emmêlée, une multitude de personnages, de crimes et de bassesses qui tournent autour d’un homme mince actif et insaisissable. Hammett nous offre une fin aussi surprenante que ronde, dans laquelle toutes les pièces semblent s’emboîter avec une grande justesse. Un ouvrage qui ravira les fans de l’éternel roman noir.

« Le jour où des meurtres seront commis selon des lois mathématiques, vous pourrez les résoudre par des procédés mathématiques. La plupart d’entre eux ne se passent pas comme ça, et celui-ci en était un. » – Nick Charles

L’homme maigre en Alliance éditoriale