Fermez les yeux et regardez par Roberto Gallego
*TITRE: Fermez les yeux et voyez
*AUTEUR: Roberto Gallego
*ÉDITORIAL: Filature éditoriale
*PAGES: 200
*AN: 2020
*LE GENRE: roman
*ÉVALUATION: 3,5
A propos de l’auteur
Robert Gallégo (Madrid, 1984), narrateur et poète, est l’auteur du roman le jardinier vedette (2016), en collaboration avec Save the Children, et les recueils de poèmes Manuel des valises et des rêves (2014) et par jamais (2018). Il a fusionné poésie et rock sur l’album Viral (2017), projet dont est née la comédie musicale homonyme.
Il collabore à des revues littéraires au Chili, au Mexique et en Argentine et donne des conférences sur l’importance de la littérature en tant que promoteur essentiel d’une société. Il a présenté ses œuvres en Espagne et sur le continent américain — à La Nacional de New York, entre autres lieux renommés — et depuis 2016, il porte le label de qualité We Are Culture du Círculo de Bellas Artes de Madrid.
Vous pouvez le trouver dans les différents réseaux sociaux et sur leur site :
Synopsis Fermez les yeux et voyez
le vol de oiseau dans l’espace, la sculpture du Roumain Costantin Brancusi, occupe les gros titres de toute la presse internationale. Qu’est-ce que Ulises Sánchez, le journaliste qui a risqué sa vie dans ses infiltrations en Corée du Nord étouffante et en Irak répressif, a à voir avec cette disparition ? Le commissaire Castillejo soupçonne son ancien partenaire d’être impliqué, mais rien n’est ce qu’il semble. Le journaliste oublié n’hésitera pas à quitter la petite oasis où il vit avec son fils et risquera à nouveau sa vie en quête de vérité et de justice.
Fermez les yeux et voyez nous offre le récit le plus poétique et émouvant de Robert Gallégo, dans lequel il nous montre que parfois ce que nous voyons ne fait que nous distraire de ce qui est important, de ce qui est essentiel. Les situations défavorables sont les germes de nouveaux départs.
Si vous êtes curieux de lire le premier chapitre et évaluez si vous avez envie de vous immerger dans cette histoire, vous pouvez le faire à Catalogue | Robert Gallego | Fermez les yeux et regardez – Hilatura (hilaturaeditorial.com)
Mon avis
«Écoutez, Monsieur le Commissaire, laissez-moi vous expliquer une chose, la chance, c’est comme les gens : bonne ou mauvaise, il n’y a pas de juste milieu, tout comme un câble électrique est positif ou négatif. Il semble incroyable qu’après tant d’années passées dans ce travail, vous n’ayez toujours pas compris…»
Le voilà, Ulises Sánchez, le protagoniste de cette histoire faite d’histoires, les mêmes qui ont façonné la vie de ce personnage.
Tout commence par un vol, un vol dont ils ne savent pas grand-chose et qui est très difficile à expliquer mais qui finit par se connecter avec cet homme, Ulysse Sanchez, un journaliste qui travaillait sous couverture et que la vie n’a pas toujours bien traité. Mais ce journaliste aura-t-il quelque chose à voir avec le braquage ? Connaissez-vous quelque chose qui pourrait aider à l’éclaircir? Pour découvrir ces questions, nous devrons connaître cet homme en profondeur, savoir d’où il vient et où il va, et alors, seulement alors, à la fin du roman, nous comprendrons tout.
Le roman est raconté à la première personne par Ulysse Sanchez ce qui nous permet d’entrer dans sa peau et de vivre chacun de ses moments vitaux avec lui. A travers sa voix on découvre à la première personne le travail derrière les rapports d’investigation, les dangers qu’ils comportent et les difficultés qu’ils comportent. Pour Ulises, traverser tout cela suppose une poussée d’adrénaline qu’il n’atteint pas lorsqu’il est entre les murs de la salle de rédaction, et le fait se sentir utile et faire partie d’un combat plus grand que le sien. Ses voyages en Corée du Nord et en Irak nous montrent une réalité qui peut être inconnue de beaucoup, et de la main de ce journaliste agité, nous apprenons une partie de l’obscurité qui existe dans ces endroits, ainsi que des personnages qui se battent pour changer les choses de l’intérieur , malgré les risques encourus.
«Quand tu arrives dans une nouvelle ville, dans un pays, sur un continent, un de deux : soit tu te sens accueilli et placide tout d’un coup, comme quelqu’un qui entre chez toi, soit tu sais que cet endroit t’est étranger et pas agréable du tout.»
Le roman traite, en plus des thèmes que j’ai déjà évoqués sur le journalisme d’investigation et l’infiltration dans les pays peu libres, des thèmes tels que la culpabilité, la rédemption, le pardon, l’amitié, la capacité à s’affirmer, la force que nous possédons tous en nous et qu’il faut juste savoir utiliser. Le récit de l’auteur est très soigné et a cette danse mélodique et métaphorique de la poésie, ce qui permet des réflexions très précises. Cependant, c’est un récit dans lequel le dialogue est rare car il se concentre davantage sur les pensées du personnage principal et sa narration des événements.
Le désir de savoir ce qui se passe réellement avec ces personnages qui se croisent, Ulises lui-même, Arriaga et le commissaire Castillejo, vous amène à aspirer à la fin, car ce n’est qu’à ses dernières pages que tout le voyage prend un sens.
«Plus qu’important, je dirais que c’était quelque chose de prémonitoire et d’essentiel. Nous passons tous par des malheurs et des abus, qui sont de graves harmonies, et aussi par de beaux paysages, qui sont des strophes pointues et fantaisistes. C’est ainsi que se construit la symphonie du peuple. de toi, de moi».
Si vous aimez les histoires qui laissent un arrière-goût d’amour pour la vie, avec toute sa lumière et toute sa noirceur, de personnages qui ne sont pas parfaits, mais qui sont bons et battants, et qui vous tiennent en haleine jusqu’à la fin, c’est votre roman. . Parce que regarder les yeux fermésest le seul moyen par lequel, à plusieurs reprises, nous pouvons vraiment voir.