Les histoires complètes de la critique de Truman Capote

Titre : Histoires complètes

Auteur : Truman Capote

Éditeur : Anagramme

Année 2013

Pages : 332

Genre : Histoires

Qualification:

A propos de l’auteur

Truman Capote (1924-1984) est l’un des meilleurs écrivains américains du XXe siècle. Auteur des ouvrages suivants : Other Voices, Other Realms, A Tree at Night, Breakfast at Tiffany’s, In Cold Blood, Music for Chameleons, Answered Prayers, The Grass Harp, Portraits, Three Tales, Dogs Bark, The Complete Tales et Summer Cruise.

Synopsis de l’ouvrage

Cette compilation comprend un récit inédit, le magistral « La ganga », écrit en 1950, et cinq récits jusqu’alors non traduits en espagnol : « Les murs sont froids », subtile chronique d’une soirée nébuleuse entre marins et mercenaires ; « Un vison à part », une histoire d’apparences et de désenchantements pour laquelle Capote avait le flair si fin ; « La forme des choses », sur un voyage en train où l’on découvre un drame guerrier, au pathétique contenu ; « The Legend of Preacher », où une tendresse et une perspicacité cachées contrebalancent le réalisme impitoyable et le langage grossier qui décrivent les obsessions et les peurs d’un vieil homme pauvre et solitaire ; et, enfin, l’émouvant, grotesque et perspicace «Dans l’antichambre du paradis», qui fait référence à la rencontre, dans un lieu insolite, entre un veuf heureux et une femme mystérieuse, dotée, entre autres, d’une voix admirable. Des histoires aussi célèbres que « Un arbre la nuit », « Mojave » et « Un souvenir de Noël », cette dernière adaptée au cinéma, complètent cette compilation où le style succinct de Capote brille de tout son éclat, propriétaire de tous les records et seigneur des récits multiples. environnements, qui configurent une fresque de l’humanité et lui assurent une place d’honneur parmi les meilleurs écrivains de son temps.

Examen complet des histoires

social cool

Il est très probable que le grand public ne connaisse Truman Capote que pour avoir été l’initiateur de cette formule du roman journalistique qui aujourd’hui, en matière de crimes, a reçu le bain anglophone et moderne de « true crime ». Et si nous nous souvenons tous de ce coup qui a été À sang froidpeu connaissent peut-être sa brève production, la narration, peut-être celle qui lui a permis de se plonger un peu plus dans la nature de ses compatriotes nord-américains.

Dans ce volume, que l’on doit à Anagrama, qui publia l’intégralité de son œuvre et créa même une Truman Capote Library, on croise vingt histoires à connotation sociale, qu’elles soient urbaines ou rurales, dans lesquelles ses personnages mettent à nu leur conscience, leur passé et même quelques autres modes en usage depuis les années cinquante du siècle dernier.

Mais l’un des thèmes auquel on ne peut pas échapper est l’enfance, plusieurs personnages très jeunes cherchent leur destin dans ces histoires tout en offrant une vision très particulière d’une fresque sociale dans laquelle les adultes ne s’en sortent pas très bien, peut-être comme les autres d’un pays qui se cherchait encore, sans finir de panser les plaies que les deux grandes guerres et la dépression avaient infligées à sa peau encore inexpérimentée.

Si nous entrons donc dans la sphère freudienne, cela ne devrait pas nous surprendre beaucoup que dans ces lignes il y ait un autre calcul d’adulte, mais le livre ne vit pas de cela seul, à cela il faut ajouter l’ombre du Capote en tant qu’adulte , ses éventuels conflits avec l’homosexualité, le manque d’amour ou un environnement agréable, thèmes également présents dans ces histoires, peuplées de personnages pleins d’arêtes qui, bien qu’ils n’aient pas beaucoup de problèmes lorsqu’il s’agit de se montrer au lecteur, ils enseignent également nous ces secrets, ces squelettes qui meurent dans le placard le mieux gardé, et qui dans les placards les plus modestes deviennent de véritables bombes à retardement.

Histoires du grand sud mais aussi de la New York cosmopolite, blessures mémorielles causées par Noël ou Thanksgiving par exemple, solitude qui tente de se combler ne serait-ce que par une promenade dans un cimetière, couples tenus par des fils de marionnettes, jeunes à la recherche de leur découverte vitale, initiations, acheteurs de rêves, parents essayant de récupérer le temps perdu, ou ces enfances confuses évoquées plus haut.

Toute une fresque qui place Capote, s’il ne l’était pas déjà, au même niveau que d’autres grands noms de son pays, lisent Hemingway ou Faulkner, et qui offrira au lecteur quelques bonnes heures de lecture, même s’il ne l’est pas. t avoir un porche et une bonne limonade

histoires complètes dans Anagramme

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