Critique du roman Ready Player One
Titre : Ready Player One
Auteur : Ernest Cline
Editeur : B Editions
Année 2011
Pages : 464
Genre : Science-fiction
Qualification:
A propos de l’auteur
L’Américain Ernest Clin (Ohio, 1972) a fait ses débuts réussis dans le monde littéraire en 2011 avec Prêt joueur un, le roman de science-fiction à la mode qui prend pour drapeau la nostalgie de la culture pop des années 80. Quatre ans plus tard paraîtra son deuxième roman, également dans le genre fantastique, Marinetout en travaillant sur le scénario de l’adaptation cinématographique de son premier film, réalisé par nul autre que le grand Steven Spielberg et qu’il devrait arriver dans les cinémas du monde entier en quelques jours. Cline a confirmé il y a quelques mois qu’il travaillait sur la suite de Ready Player One, une œuvre que ses fans ont commencé à appeler Ready Player Two.
Prêt joueur un examen
Wade Watts, alias Parzival dans le monde virtuel, c’est un jeune homme à l’existence triste et sans intérêt qui passe ses heures connecté à Oasis, un immense réseau de réalité virtuelle dans lequel pratiquement tout est possible. Là, avec des millions d’autres joueurs ou « gunters » (des Egg Hunters, chasseurs d’Egg), Wade trouve refuge loin de sa triste réalité à la recherche du légendaire Easter Egg de James Halliday, le défunt fondateur et créateur d’Oasis, Egg in c’est la fortune stratosphérique que le programmeur a amassée tout au long de sa vie. Des légions de gunters, certains connus sous le nom de « sixers » (ceux qui travaillent pour une sorte d’entreprise qui embauche des joueurs pour trouver une récompense aussi précieuse) ont passé des années engagées dans une recherche infructueuse et sanglante à travers les mondes infinis du réseau qui semble n’avoir aucun fin…
Prêt joueur un C’est quelque chose comme la mère des romans de « l’univers geek », entendant par là ceux qui se passionnent pour l’informatique, les jeux vidéo, la bande dessinée, le cinéma grand public ou le fantastique, la science-fiction ou les livres et séries d’horreur, particulièrement de cette décennie glorieuse pour divertissement qui était les années quatre-vingt. Pour vous donner une idée, il est difficile de trouver une page (ou peut-être deux d’affilée) dans laquelle un élément de la culture populaire de cette décennie nostalgique ne soit pas mentionné ou référencé. La liste est très longue, presque aussi longue que l’univers virtuel recréé dans Oasis, ayant sa mention (et certains avec une réelle importance dans l’intrigue) des jeux vidéo classiques d’Atari tels que La Justa ou Galaga, le célèbre Pac-Man, des films du L’univers Star Wars et Star Trek, Retour vers le futur ou Mad Max, des jeux comme Donjons et Dragons ou des séries animées comme He-Man et les Maîtres de l’Univers, Mazinger Z ou, bien sûr, les romans de Stephen King. Il y a tellement de références qu’elles laissent presque Sheldon et les protagonistes de la série The Big Bang Theory en simples fans.
Ernest Cline présente le roman comme une grande aventure en plusieurs phases, plusieurs défis qu’il faut surmonter pour continuer à avancer. C’est en grande partie comme si nous étions plongés dans un jeu vidéo : nous avons notre personnage/avatar, Parzival, et le vaste monde virtuel auquel il a accès, avec ses dangers et ses récompenses, ses rivaux et ses alliés. Il est facile de sympathiser avec le protagoniste, un perdant classique, orphelin, personnage marginal, mais avec des rêves et très habile. Le héros typique. Ils l’accompagnent dans son voyage (ou peut-être vaudrait-il mieux dire « chasser ») Art3misa et Hache, des personnages qui ont pour motivation, dans certains cas, de ne pas vraiment savoir qui ils sont ni comment ils sont dans le monde réel. Je m’explique : une grande partie du roman se déroule dans ce monde virtuel auquel les joueurs ont accès, un lieu où l’on voit une représentation, un avatar, de cette personne, qui peut être plus fidèle (comme c’est le cas avec Wade /Parzival) ou moins à la réalité, résultant en un concept assez curieux qui donne un certain jeu.
Le roman commence par une prémisse très puissante mais s’installe rapidement dans une certaine monotonie. Le flot de références et de mentions de films, livres, jeux, etc., ne s’arrête pas pendant que l’intrigue avance avec un développement prévisible, se terminant, oui, par une dernière ligne droite épique. La lecture est agile et agréable, c’est-à-dire que c’est un roman attrayant à lire si vous aimez tous les trucs nostalgiques des années quatre-vingt, aussi pour ceux qui sont passionnés de jeux vidéo, tous un public potentiel auquel ce livre est dirigé. On a donc un roman séduisant et imaginatif, parsemé de bons moments mais qui n’invente pas la roue, ni ne risque trop avec son histoire ou ses personnages. C’est divertissant, bien sûr, mais aussi un peu plat.
Ready Player One est un gagnant pour les amateurs de culture pop, en particulier ceux qui ont goûté à la première Nintendo et regardé Retour vers le futur ou Les Goonies dix-huit fois dans leur enfance. Le manque de risque et de profondeur compense avec une bonne dose de plaisir, vous transportant dans des mondes fantastiques reconnaissables, vous faisant sourire en vous rappelant cette scène de ce film ou de ce jeu vidéo que vous avez tant aimé et que vous aviez déjà oublié existait. Nous serons attentifs à ce que le professeur Spielberg en a fini avec ça, le matériel doit en faire quelque chose de plus attrayant.
Avez-vous lu le roman? Voulez-vous voir son adaptation cinématographique? Dites-nous ce que vous voulez ci-dessous…