Revue des Méditations, par Marc Aurèle

Mois des classiques : examen de Méditations, par Marc Aurèle

Synopsis de l’oeuvre

Le méditations par le grand empereur philosophe romain Marcus Aurelius sont des œuvres simples mais profondes de la philosophie stoïcienne qui, à ce jour, continuent d’offrir à de nombreuses personnes des conseils et du réconfort grâce à leur éloquence, leur sagesse et leur humilité.

Revue des méditations

« Nous ne pouvons qu’être privés du présent, puisque vous seul le possédez, et ce que vous ne possédez pas, vous ne pouvez pas le perdre. »

Les stoïciens disaient que si vous voulez atteindre la liberté et la tranquillité, vous devez être indifférent au confort matériel, à la fortune et vous consacrer à une vie régie par les principes de la raison et de la vertu. Ces principes, ainsi que l’intelligence (considérée comme la capacité de toujours faire ce qui est le plus bénéfique et le plus bon) étaient ceux qui dominaient les heures de bonnes actions. Marc Aurèlel’empereur philosophe qui a rassemblé un grand nombre de phrases célèbres et mémorables, authentiques enseignements de vie, dans cet ensemble de douze livres (ou chapitres) intitulé méditations. Un livre simple mais précieux, plein de sagesse, qui aide à guider les chemins perdus.

Le premier de ces livres est consacré à la compilation – en quelque sorte également en hommage – des principaux enseignements que Marc-Aurèle a reçus de la famille, des amis, des professeurs, des philosophes et d’autres précepteurs qui ont marqué l’âme de l’empereur. Il y a déjà résumé les maximes qu’il développera plus tard, le germe de ses principales valeurs pour vivre. Les mots qu’il dédie à son père sont particulièrement intéressants, faisant ressortir ce côté stoïque qui imprègne toute sa pensée :

« Il devait m’enlever toute fierté et me faire comprendre qu’il est possible de vivre dans un palais sans garde personnelle, robes somptueuses, lustres, statues (…) et luxe similaire ; qu’il est possible d’adhérer à un régime de vie très proche de celui d’un simple individu.

Fini les luxes et les distractions superflues, car ce que l’on prend n’est pas cela, la mort nous atteint tous (thème récurrent dans le livre, « elle vient à Alexandre le Grand et de même à son muletier », dit-il). Ce qui est vraiment important, c’est de presser ce présent, de faire quelque chose de bien avec les cadeaux qui nous ont été donnés, non seulement pour soi, mais pour la société (« ce qui ne profite pas à l’essaim, ne profite pas non plus à l’abeille »). L’auteur y dédie le reste des livres, pour donner de précieux conseils vitaux pour la vie de tous les jours, pour éveiller chez le lecteur le besoin de chercher son guide intérieur.

« Le temps est un fleuve et un flux impétueux d’événements. Dès qu’une chose est vue, elle est entraînée ; un autre arrive, et celui-ci aussi va être balayé.

Il n’y a pas de pitié ni de demi-mesure, le temps presse et se termine pour tout et pour tous, les choses matérielles sont éphémères, donc le refuge qui nous reste est le présent, les bonnes œuvres. « Tout est pareil (…) Tout se passe comme au temps de ceux que nous avons déjà enterrés. » L’idée d’une évolution cyclique des événements, de répétition quelle que soit l’époque dans laquelle nous nous trouvons, est un autre des sujets qui intéressent beaucoup Marco Aurelio.

« Les retraites sont recherchées à la campagne, sur la côte et à la montagne. Mais tout cela est très vulgaire, car vous pouvez, quand vous en avez envie, vous retirer. »

Il n’y a pas de meilleur endroit que vous-même et vos pensées, votre propre retraite spirituelle, cet endroit où aller quand c’est nécessaire pour réfléchir, ordonner et agir en conséquence, toujours à la recherche du bénéfice global, car « nous sommes nés pour collaborer, tout comme les mains, pieds, paupières, rangées de dents. »

Les dernières idées-réflexions-conseils de ces méditations ils stimulent notre esprit, nous encouragent à continuer, à ne pas abandonner pour atteindre ce que nous voulons vraiment, c’est-à-dire que « vous pouvez avoir les objectifs que vous voulez atteindre si vous ne les négociez pas vous-même ». C’est déjà connu, parfois le pire ennemi est chez soi, il n’y a rien que l’on ne puisse vaincre avec la vertu et une bonne connaissance de soi.

Si vous aimez ce type de lecture, nous vous recommandons également le livre Man’s Search for Meaning.

A propos de l’auteur

Marc Aurèle Antonin (Rome, 120- Sirmium, 180) était un empereur de l’Empire romain de l’an 161 jusqu’à sa mort. Au cours de son gouvernement, il a dû faire face à différents conflits en Asie contre l’Empire parthe, en Gaule et contre les tribus barbares d’Allemagne. Dans sa profonde conviction qu’un souverain doit être au service de son devoir, il écrit son grand ouvrage méditations, un véritable classique de la philosophie classique. Il a été remplacé par son fils Commode, qui n’a pas hérité de l’esprit droit et calme de son père.

données de publication

Titre : Méditations

Auteur : Marc Aurèle

Éditeur : Taureau

Année 2012

Pages : 176

Genre : Philosophie / Essai

Qualification: