Critique de « Good Girl Bad Girl » de Michael Robotham

BONNE FILLE MAUVAISE FILLE・Michael Robotham・Fazi・7 avril 2022・451 pages

Michael Robotham, auteur à succès de renommée internationale, revient dans les librairies italiennes avec le premier chapitre d’une nouvelle série bouleversante avec laquelle il se confirme comme un maître incontesté du thriller psychologique.

Enfant, la mystérieuse Evie Cormac a été la protagoniste d’une sombre nouvelle : la police l’a trouvée cachée dans une pièce secrète où, sous ses yeux, un crime terrible a été commis. Des années se sont écoulées depuis ce jour, durant lesquelles elle a toujours refusé de révéler son identité : on ne sait pas son vrai nom, son âge, d’où elle vient. Aujourd’hui, il vit en institution et revendique son indépendance. Le psychologue judiciaire Cyrus Haven est appelé pour déterminer si Evie est prête à vivre seule au monde. Mais cette fille ne ressemble à aucune de celles qu’elle a rencontrées : charmante et dangereuse, fragile et rusée, Evie ne rate jamais quand quelqu’un ment. Et personne autour d’elle ne dit la vérité. Pendant ce temps, Cyrus est appelé pour enquêter sur le meurtre choquant de Jodie Sheehan, championne de patinage sur glace de 15 ans. Belle et populaire, Jodie est dépeinte par tout le monde comme la fille d’à côté, mais au cours de l’enquête, une vie secrète inquiétante commence à émerger, une pièce à la fois. Cyrus est pris entre deux affaires : une fille qui a besoin d’être sauvée et une autre qui a besoin de justice. Quel sera le prix à payer pour la vérité ?

Il y a diverses hypothèses que j’ai formulées en lisant ce livre pour justifier mon manque d’amour pour lui.

Je ne suis peut-être plus un lecteur de thriller; ça arrive, non ? Vous avez tellement aimé un genre littéraire que vous en avez dévoré toutes les parutions et, à un certain moment, vous montez trop la barre ou vous êtes juste saturé !

Une autre raison pourrait être les personnages créés par Robotham : plats, incolores, parfois ennuyeux, mais aussi déjà vus dans des dizaines de livres.

Enfin il n’y a que moi Je m’attendais à un de ces thrillers à couper le soufflede ceux qui se dévorent, qui ne nous laissent pas dormir la nuit grâce à un mélange entre l’envie de continuer à lire et la peur qu’ils inspirent.

Eh bien, « Good Girl, Bad Girl », le premier roman d’une dilogie, n’est pas ce genre de livre.

Le sentiment que j’ai eu en lisant était celui d’avoir affaire à une histoire qui retravaille sans imagination d’autres romans de ce genre.

L’intrigue se concentre sur deux mystères sans rapport : l’un concerne l’identité et le passé d’Evie Cormac, l’autre l’affaire sur laquelle travaille le psychologue légiste Cyrus Haven, seul lien entre les deux situations.

Evie, connue sous le nom de visage d’ange, a été retrouvé, des années plus tôt, caché dans une pièce secrète d’une maison où un crime odieux a été commis. La jeune fille vit dans une institution et réclame sa liberté ; On ne sait rien d’elle, personne n’a jamais pu retracer sa véritable identité.

Evie est « aliénée » de la société : incapable d’agir selon les normes sociales, impétueuse, parfois violente, peu sûre d’elle et sujette à la haine de soi.

Tout cela en fait presque une caricature de l’adolescent problématique classique, le rendant indigeste pour le lecteur.

Même Cyrus et son sinistre secret (quel fantasme, hein ?!) ne parviennent pas à percer le cœur du lecteur. Malgré la différence d’âge avec Evie, leurs « voix » sont souvent presque identiques ; tous deux engagés dans un bras de fer entre gamins, à la différence qu’il est adulte et fini !

Le tournant dans la relation entre les deux (que je ne dévoilerai pas pour éviter les spoilers), que j’avais déjà deviné dès leur deuxième rencontre, était bien anecdotique.

Autour de ces deux personnages, une série de figurants où les jeunes sont tous problématiques, les hommes misogynes et manquant de maîtrise de soi et les femmes libertines ou agressives. Tant pis pour la généralisation !

L’affaire de meurtre qui occupe une partie du roman et implique un champion de patinage de 15 ans est également traitée de manière ennuyeuse, Cyrus allant de maison en maison comme un psychologue novice essayant de glaner des informations auprès des familles.

Globalement, il s’agit de un roman ringardà l’écriture plate, aux personnages trop stéréotypés et à l’intrigue très lente qui ne semble prendre son envol que vers la fin, quand, par nécessité, il faut impliquer le lecteur et le convaincre d’acheter le deuxième roman.

Désolé, je m’arrête là !